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vendredi 31 janvier 2025

Pluviométrie : Un début "bien humide" en mars

La masse nuageuse au dessus de l'archipel des Comores à 11h15 locales (Météo France)
La masse nuageuse au dessus de l’archipel des Comores à 11h15 locales (Météo France)

Rarement dépression aura été aussi impatiemment attendue. Commençons par une révision à la baisse. Des nouvelles pas mauvaises, mais moins bonnes que prévues. La semaine prochaine qui devait être bien arrosée, sera « normale à légèrement sec ». Il va donc pleuvoir, mais moins que souhaité.

Par contre, vous l’aurez constaté, actuellement, il pleut. La semaine est, comme annoncée, plus humide que la normale, et samedi, les pluies sont tombées sur Mtsamboro, « 70 mm en 3 heures », annonce le météorologue. On a même frôlé la vigilance fortes pluies localement.

Du 6 au 12 mars, le temps sera bien humide, et la dernière prévision qui vient de tomber donne la même tendance pour la semaine du 13 au 19 mars. On peut donc considérer que hormis la semaine prochaine, l’île devrait être bien arrosée jusqu’au 20 mars.

Un mois de février « quasiment normal »

Les vents et pluies arrivent enfin du nord-ouest
Les vents et pluies arrivent enfin du nord-ouest

Par contre, nous ne sommes pas encore vraiment en flux de mousson, malgré le vent de nord-ouest et une pluie qui suit la même direction : « Nous sommes encore en présence de pluies très localisées, pas du tout généralisée à l’île. Et sans phénomène de pluies violentes. Je n’ai pas encore émis de vrai bulletin d’alerte, c’est du jamais vu. »

Le fameux dipole de l’océan Indien de déséquilibre de la chaleur des eaux au profit de la zone Australienne, est en train de s’amenuiser, « les températures de l’eau se normalisent, avec des température dans le Canal du Mozambique plus élevée que dans la zone australienne. »

Le plus étonnant, c’est que tout bien considéré, le mois de février est quasiment normal, « en matière de cumul des précipitations », avec néanmoins certaines zones comme Petite Terre en-dessous. La pénurie d’eau qui touche les retenues collinaires, et donc les communes du centre-sud, s’explique par un déficit antérieur, « sur plusieurs mois, notamment d’avant la saison sèche. »

Des retenues à la peine

La retenue de Dzoumogne peine à se remplir
La retenue de Dzoumogne peine à se remplir

Rien n’est gagné donc, met en garde tous les mercredis le Comité de crise sur la Ressource en eau. Il en était ressorti que le niveau de la retenue de Combani* avec ses 28%, peine à regagner du terrain, alors que celle de Dzoumogné* monte légèrement à 21%. Des niveaux qu’il faudra actualiser avec les chiffres donnés demain lors de la nouvelle réunion du Comité, puisqu’ils datent d’avant les pluies très localisées de lundi et de ce mardi.

Les tendances des mois de mars et d’avril sont annoncées comme « normal à légèrement humide », et tout est dans l’intensité du « légèrement ». Si elle tire vers le haut, et que la saison des pluies se termine fin mai, le niveau des retenues sera suffisant pour tenir jusqu’à la prochaine saison sèche. Mais trop de « si » pour en tirer des conclusions honnêtes…

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
*Capacité de stockage de la Retenue collinaire de Combani, 1,5 millions de m3, contre 2 millions de m3 pour Dzoumogne

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