« Devant l’ampleur des dégâts causés par l’intensité du phénomène et le paysage de désolation laissé après son passage, nos collectivités se sont mobilisées rapidement pour déblayer les routes, ramasser les ordures, soutenir, sécuriser et assister nos concitoyens dans ces moments difficiles », écrit-il. Évoquant par la suite l’engagement des dépenses imprévues dans les budgets des communes fragilisant par là-même leur état financier « alors que nous n’avons toujours pas bénéficié d’un centime en retour de la part du Gouvernement, trois mois après la catastrophe ».
Mayotte encore exclue du fonds d’amorçage du ministère des Outre-mer 3 mois après Chido

N’ayant jamais eu de retour, le président de l’AMM demande ainsi à Manuel Valls des réponses et un engagement clair sur ce sujet afin de pouvoir amorcer la reconstruction de notre île : « Nos collectivités ont, en effet, besoin d’un soutien fort et d’un accompagnement financier conséquent de la part de l’Etat (…) Or, ces mêmes collectivités ont été exclues du fonds de secours pour les Outre-mer (FSOM), un fonds géré par votre Ministère et qui est présenté comme l’expression de la solidarité nationale en cas de catastrophe naturelle dans les territoires ultramarins », déplore Madi Madi Souf.
Car en effet, ce fonds a déjà servi dans le passé pour d’autres territoires d’Outre-mer comme aux Antilles en 2022 avec la crise des sargasses…ou encore plus récemment avec Garance à La Réunion où ce dispositif a été activé avec un déblocage de 200 millions d’euros, presque trois jours après le passage du cyclone. Alors que notre territoire attend toujours depuis près de 3 mois maintenant !!!
« Nous vous demandons solennellement, compte tenu de l’urgence à agir, de débloquer rapidement un fonds spécial d’urgence pour que les dépenses faites par nos collectivités ne grèvent pas davantage nos budgets 2025 car la situation n’est plus tenable, ni acceptable », insiste le président de l’AMM.