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mardi 4 mars 2025

Camp de migrants de Cavani : Saïd Omar Oili demande de « stopper les flux migratoires »

Bien que n’ayant pas validé la loi Immigration, le sénateur mahorais s’adresse par courrier au Premier ministre pour défendre la position de Mayotte.

Le camp de migrants érigé à Cavani faute d’accueil formel mis en place sur le territoire doit être démoli, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui a fait cette annonce depuis La Réunion. Collectifs de citoyens comme élus locaux font front commun pour obtenir une action dans ce sens comme nous le rapportions.

Pour ne pas lâcher la pression, le sénateur Saïd Omar Oili s’adresse au premier ministre dans un courrier du 18 janvier dernier, évoquant une situation qui se dégrade « très fortement » avec « la constitution de réseaux organisés permettant à des ressortissants des pays de l’Afrique de l’Est de venir sur le territoire de Mayotte ». Le sénateur mahorais qui n’a pas voté la loi Immigration rappelons-le, évoque un climat social « qui peut se dégrader dans les prochains jours », et demande à Gabriel Attal de prendre très rapidement des mesures, afin de stopper ses flux migratoires, notamment par un accroissement du contrôle aux frontières maritime ».

Une partie du campement improvisé à Cavani

Autre courrier d’élu, celui adressé ce 18 janvier par le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, qui dénonce quasi-quotidiennement la situation par un sit-in au stade. Il évoque une situation qui se complique puisque des altercations physiques ont lieu non seulement entre les demandeurs d’asile en surnombre et la population locale,; mais également entre celle-ci et les employés de la mairie, « considérant que les élus que nous sommes ne les défendent pas à la bonne hauteur ». Il revient sur les déclarations de Gérald Darmanin qui annonçait quelques jours auparavant avoir demandé le démantèlement du camp et le rapatriement d’une quarantaine de réfugiés – qui ont donc obtenu l’asile – vers l’Hexagone « car ils n’ont pas à rester à Mayotte, on a reconnu qu’ils avaient droit à l’asile et mon travail est désormais de les protéger« . Mais « quand? » demande en substance le premier magistrat de Mamoudzou qui attend « un échéancier rapide » et « des actes forts ».

A.P-L.

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