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Olivier Le Bizec prend le commandement de 6 brigades de gendarmerie, bientôt 8

La petite cour de la brigade territoriale autonome de gendarmerie de Koungou accueillait une cérémonie officielle ce vendredi matin alors que plusieurs alertes à la bombe touchaient des établissements scolaires de l’île. Le capitaine Le Bizec arrive sur un territoire plombé par la délinquance juvénile.

C’est alors que le commandement de la gendarmerie nationale de Mayotte devait gérer une alerte à la bombe au collège de Koungou et sur plusieurs autres sites, qu’Olivier Le Bizec prenait les rênes de la compagnie de gendarmerie de Koungou ce vendredi matin à 9h.

Une cérémonie au cours de laquelle le fanion de la compagnie lui était remis par le commandant de la gendarmerie de Mayotte, le général Lucien Barth, en présence de la directrice de cabinet du préfet Marie Grosgeorge, du député Mansour Kamardine, de la procureur adjointe Louisa Aït-Hamou et de la conseillère départementale du canton Echati Issa.

Le capitaine Le Bizec autant imprégné des méthodes de la mobile que de la territoriale

Âgé de 44 ans, Olivier Le Bizec est entré en gendarmerie en 2000. Il a servi en tant que sous-officier en Guadeloupe, puis au sein des compagnies de gendarmerie départementale de Dunkerque et Saint Laurent du Maroni en Guyane. Il réussit le concours d’officier de gendarmerie en 2014, et deux ans plus tard, il prend le commandement du peloton d’intervention de l’escadron du Havre. Il connait notre département pour y avoir été affecté en 2019 en tant que gendarme mobile.

Le bon équilibre mobile-territoriaux

Cette dernière expérience lui permettra de comprendre les difficultés rencontrées par les forces de l’ordre à Mayotte, même s’il n’a pas en charge les mobiles mais les 154 hommes et femmes gendarmes territoriaux de la brigade de Koungou : « Ayant fait à la fois la gendarmerie départementale, les services judiciaires et la gendarmerie mobile, j’apporte une connaissance supplémentaire dans le maintien de l’ordre », nous expliquait-il. Au titre de commandant de la compagnie de Koungou, il prend les rênes des 6 brigades territoriales existantes, de Koungou, M’Tsamboro, Sada, M’Zouazia, Dembéni et Pamandzi, ainsi que la Brigade de Recherches (BR) et le Peloton de Surveillance et d’intervention (PSIG) de Koungou. « Je suis chargé de m’assurer que les directives données sont appliquées dans les unités en adéquation avec la délinquance ».

Il ne chapeaute donc pas les gendarmes mobiles, « il y a au sein de la brigade un officier de liaison pour harmoniser les interventions des gendarmes territoriaux et des mobiles ». Une coordination nécessaire notamment pour juguler la délinquance à Koungou, alors qu’il y a deux semaines les habitants rapportaient des tirs quotidiens de grenades lacrymogènes en soirée. Se pose la question d’une priorisation d’intervention des mobiles qui connaissent peu le territoire et qu’on envoie au front, induisant ce que nous avons appelé une « lacrymogénisation de la délinquance », par rapport aux gendarmes territoriaux, meilleurs connaisseurs du terrain. Car l’objectif est bien de « trouver les meneurs, les auteurs de caillassages », concluait-il. Et pacifier le territoire.

Remise de la médaille de bronze de la défense nationale

Le capitaine Le Bizec prend la tête de la compagnie alors que quatre autres brigades sont prévues à Mayotte, dont deux confirmées, l’une à Bandraboua, et l’autre à Tsingoni.

A.P-L.

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