La barre des 1500 cases en tôle démolies depuis le début de l’année devrait être franchie ce vendredi, indique la préfecture qui a programmé une nouvelle phase de démolitions à Koungou dans le quartier Karobole.
« Dans le prolongement de la première tranche de démolitions (intervenue fin septembre dernier) de 350 habitats construits illicitement à KOUNGOU, au lieu-dit Carobolé, une nouvelle intervention a été programmée ce vendredi 29 octobre 2021, concernant les 230 habitations de fortune restants » indique en effet la préfecture pour qui « c’est en tout 580 bangas qui auront été détruits sur ce site, portant à 1 503 le nombre de cases illégales détruites depuis le début de l’année 2021 ».
Le préfet, Thierry Suquet, « réaffirme ainsi son engagement de faire de la lutte contre l’habitat illégal une des priorités de son action, au même titre que la lutte contre l’immigration clandestine, et l’insécurité publique à Mayotte, afin de restaurer l’État de droit, et ramener la paix sociale ». Le préfet précise que des enquêtes sociales ont été menées auprès des habitants (à l’exception de 25 d’entre eux, interpellés et reconduits à la frontière) « afin que des solutions adaptées à leur situation personnelle puissent leur être proposée, 219 les ont acceptées ».
La destruction de ce quartier s’inscrit aussi dans un plan communal de constructions. Ce sont pas moins de 500 logements sociaux qui devraient sortir de terre à la place de ce bidonville.
« Permettre aux Mahorais d’habiter des logements dignes n’est pas négociable. Cet impératif suppose de construire et nécessite de détruire » conclut le préfet.