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Interdiction de sortie des mineurs en Petite Terre : « Les parents coopèrent »

Nous avions titré sur "le couvre feu comme réponse partielle", son encadrement par la gendarmerie est « un franc succès » selon cette dernière. Son commandant adjoint se réjouit d’une prise de conscience de certains parents.

Le couvre-feu a atteint son objectif, il semble avoir éteint l’incendie en Petite Terre. A la suite des règlements de compte, qui avaient notamment été ponctués par des coups de couteau lors de la fête de Maoulida, les deux communes de Dzaoudzi et Pamandzi ont pris un arrêté interdisant la sortie de mineurs non accompagnés le soir à partir de 18h.

Comme lors du précédent arrêté, la gendarmerie intervient pour le faire appliquer, avec les mêmes règles, nous explique Bruno Fhima, le commandant adjoint de la gendarmerie : « Lors de nos patrouilles, si nous tombons sur un jeune, et qu’il habite à proximité, nous le raccompagnons chez lui. Sinon, il vient avec nous à la brigade, et les parents viennent le chercher. » Ils devront payer une amende de 11 euros, pas toujours évident à recouvrir, « en 2017, il y avait eu des paiements », rapporte le gendarme qui est agréablement surpris de l’impact de la mesure : « Elle est bien comprise des parents qui coopèrent en venant chercher leurs enfants sans problème. »

« La gendarmerie à l’heure des choix »

Déploiement de force en Petite Terre (Image d’archives)

Même mieux, l’objectif recherché d’une aide à la parentalité, semble se mettre en place, « des plus en plus de jeunes sont accompagnés de leurs parents. Il faut que ces derniers sachent où se trouvent leurs enfants. » Plus aucun caillassage depuis la mise en place de l’arrêté, mais cela au prix d’une forte présence policière, « nous avons déployé 50 gendarmes mobiles, et 10 départementaux qui sillonnent Petite Terre jusqu’à 23h. »

En Grande Terre, à Trévani, un bus scolaire a été fortement agressé vendredi soir, faisant voler son pare-brise en éclats, alors qu’il transportait des enfants. L’illustration de caillassages qui ont partiellement repris certains soirs de semaine. « Dès vendredi nous avons implanté deux pelotons de gendarmes, et d’ailleurs sur ces évènements, plusieurs grenades lacrymogènes ont été tirées. Un arrêté aurait été pris par la mairie d’interdiction de circulation des mineurs, « c’est de nouveau calme ».

Et l’après ? « Nous sommes à l’heure des choix. Pour l’instant, nous avons mis le paquet sur la sécurité en Petite Terre, et sur cette zone à Koungou. C’est payant, nous constatons beaucoup moins de faits, nous ne voulons pas lâcher. » Bruno Fhima prend exemple sur 2017, « les gros efforts faits avait permis un calme durable, même après la fin de l’arrêté. Cela avait partiellement repris en octobre. Nous devons rester vigilants ». L’arrêté court jusqu’au 30 janvier 2020.

Les collectivités et les associations doivent donc en profiter pour repérer les jeunes en voie de marginalisation pour les intégrer dans des circuits, sans quoi, ceux qui erraient hier vont recommencer demain.

Anne Perzo-Lafond

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