Ils existent depuis 1953 en métropole, mais seulement depuis à peine 10 ans à Mayotte : c’est en 2010 que le premier Centre Communal d’Action sociale (CCAS) a été mis en place à Pamandzi par… Ramlati Ali, l’actuelle députée, qui en était la première magistrate à l’époque. C’était à la suite d’une mission menée par l’Union nationale des Centres communaux et intercommunaux d’action sociale (UNCCAS) en 2009.
Le CCAS est un établissement public communal qui intervient dans les domaines de l’aide sociale, ainsi que dans les actions et activités sociales. Sa compétence s’exerce sur le territoire de la commune à laquelle il appartient, il est présidé par son maire.
Présidente de leur Union départementale (UDCCAS), Anchya Bamana, également maire de Sada, et son président national de l’UNCCAS, Benoît Calmels, ont décidé de postuler à la 3ème édition du concours national « Les Trophées des initiatives FSE », organisé par la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle, avec l’appui de Régions de France.
Une promotion des projets financés par le FSE
L’objectif des Trophées « Initiatives FSE » est d’identifier les bonnes pratiques soutenues en France par le Fonds Social Européen (FSE) au titre de la période de programmation 2014-2020 et de mettre en évidence des projets originaux et novateurs susceptibles d’intéresser et d’inspirer d’autres gestionnaires de projets.
Et le projet de l’UDCCAS de Mayotte, le Pass’Palas, a décroché le trophée FSE dans la catégorie « Territoires », remis ce 18 mars à Paris. Il faisait partie des 12 projets présélectionnés sur les 150 projets déposés pour les Trophées.
Il consiste en une formation-action des acteurs des CCAS mahorais en métropole, comme nous l’explique Anchya Bamana, à peine arrivée à Mayotte : « Je suis très fières ! Cela s’est fait en deux temps. Tout d’abord, grâce au FSE, nous avons formé nos cadres de CCAS avec immersion en métropole, ce qui nous a permis d’affiner la connaissance de nos besoins sociaux autour de grands axes de travail. »
Un petit clip rassemble la parole de directeurs et directrices de CCAS. « Cela nous a permis de confronter nos pratiques et de prendre des idées par rapport au diagnostic territorial et à l’analyse des besoins sociaux de la population », explique Hadidja Boun-Cheikh, Directrice du CCAS de Pamandzi.
Un retour d’expérience utile pour ces jeunes structures, qui appelle une suite pour poursuivre la professionnalisation, se projette Soumaila Soula M’madi, Directeur du CCAS de Tsingoni, « pourquoi pas un Pass’Palas 2 pour pouvoir installer du coaching ici. »
Anne Perzo-Lafond