28.8 C
Mamoudzou
mardi 28 janvier 2025

Hip Hop (R)Evolution sur France Ô et Objectif poulpe sur Mayotte 1ère

Hip hop (r)évolution« En 2015, une équipe venue de Mayotte, remportait l’une des principales compétitions nationales de breakdance, au Battle Of The Year de Montpellier. J’étais au bord de la scène ce jour-là. Comment ces jeunes danseurs qui évoluaient pieds nus, venus de ce petit bout de France, au large de l’Afrique, avaient réalisé l’exploit de battre les plus grandes compagnies de danse hip-hop de métropole ?

Il se passait quelque chose là-bas… Quelque chose qui nous ramène aux racines du hip-hop que j’ai connu. Un retour aux bases et aux fondamentaux de ce mouvement culturel contestataire, où l’apprentissage des valeurs humaines est aussi important que la pratique artistique elle-même.

Cela fait 20 ans que je film le hip-hop, 20 ans que je suis là où ça bouge, où ça danse. Et Mayotte vit en ce moment sa révolution hip-hop. » Les propos sont tenus par Nadja Harek, réalisatrice franco-algérienne qui a entre autre reçu le grand prix  du film documentaire de Tanger du Festival « Europe-Orient » pour son œuvre « Ma famille entre deux terres ».

Comme le rappelle l’association Hip Hop Évolution, il y a dix ans, le hip-hop à Mayotte n’existait pas, ou presque. « Aujourd’hui, dans une énergie qui rappelle les origines de cette culture en Occident, toute une jeunesse mahoraise se fédère, par milliers, autour de ce mouvement. »

Le Hip Hop, une démarche

Lil stylz fait le show sur la place de la République, en décembre 2015
Une démo de Lil stylz en décembre 2015

Nadja Harek est allée à la rencontre des activistes de ce mouvement. Ils sont danseurs, grapheurs, musiciens, associatifs, et ils permettent à une jeunesse française et pourtant oubliée, de s’exprimer, de rêver. Le hip-hop se révèle être un moyen d’apprendre à croire en eux, à trouver place dans la société, à affirmer leurs rêves et leur identité. Ou pour le dire autrement : une manière de naître à eux-mêmes.

C’est tout cela que propose le film documentaire « Mayotte : Hip Hop (R)Evolution » de Nadja Harek, dimanche 2 juillet à 15h15 sur France Ô dans le cadre d’une journée consacrée à Mayotte.

Le documentaire « MAYOTTE HIP HOP (R)ÉVOLUTION »  suit la préparation de l’unique festival hip-hop créé par Abdallah Haribou et son association Hip-hop Evolution. Nadja Harek va à la rencontre de Mohamed Belarbi triple champion du monde de break qui mène là-bas une initiative éducative originale. Elle retrouve le Breaker Assez et  son crew LIL stylz en route pour un titre de champion de Mayotte. Elle suis la démarche de Kenji, jeune chorégraphe réunionnais qui apporte son savoir-faire dans le domaine de la création à de jeunes danseurs mahorais qui vont fouler pour la première fois les planche d’une scène. Nadja rencontre deux générations de rappeurs : Zed Cee Aka Mr Papier qui donne à entendre un rap engagé et contestataire et Enel qui incarne la nouvelle génération, en quête de reconnaissance. Grace à eux, Mayotte est devenue la capitale du hip hop dans l’Océan indien. (Bande annonce)

Les raisons de la réussite de l’opération « Objectif poulpes »

Un puedza qui va nourrir la famille (crédit - Camille Lecat : Agence française pour la biodiversité)
Succès au rendez-vous à l’issue de la fermeture (crédit – Camille Lecat : Agence française pour la biodiversité)

C’est du côté du lagon que les téléspectateurs sont invités à se rendre ce samedi, et pour la version mahoraise, dimanche. Ses prolifiques poulpes ne l’étaient plus tant, incitant le Parc Naturel Marin à proposer aux élus et aux habitants une sorte de jachère: la fermeture pendant 3 mois des platiers des plages de Mbouanatsa et Mzouazia à la pêche à pied.

Un succès à la réouverture, à découvrir ce samedi 10 juin en prime time à 19h30 sur Mayotte 1è. La version du film en shimaoré, racontée par Anli Bedja, sera diffusée le lendemain, dimanche 11 juin à 8h50. (Réalisation : Camille Lecat pour le Parc naturel marin de Mayotte et l’Agence française pour la biodiversité).

A travers des séquences tournées entre Mayotte et Madagascar, le film « Objectif poulpe » de 26mn retrace le parcours de Karani Andaza, agent du Parc et Zaoudjati Sidi, pêcheuse à pied de Mzouazia,  dans toutes les étapes de la mise en place de ce projet de gestion durable communautaire, dont le succès a déjà séduit d’autres villages de l’île.

 

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Education : La rentrée repoussée au collège de Kwalé

Une semaine après l’arrivée de centaines d’exilés au collège de Kwalé à Tsoundzou 1, la situation n’a pas changé, résultat la rentrée n’a pas eu lieu et aucune date n'a pour le moment été définie.

Education : La CGT Educ’action Mayotte interpelle la ministre Elisabeth Borne

Alors que la rentrée scolaire vient enfin d’avoir lieu, en mode dégradé, pour la majorité des élèves mahorais, le syndicat CGT Educ’action Mayotte appelle à un mouvement de grève dénonçant notamment les conditions dans lesquelles se déroule cette rentrée. Son secrétaire général, Bruno Dezile, a adressé une lettre dans ce sens ce mardi à Elisabeth Borne.

Les prestations vieillesse revalorisées, mais sans rattrapage vers le niveau national

Encore un domaine où la convergence avec le reste de la nation se fait trop longtemps attendre. Les prestations vieillesse sont toujours très inférieures au droit commun comme le montre le dernier communiqué de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM).
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com