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Départ à la Mecque : les premiers Mahorais en pélerinage

Derniers adieux
Derniers adieux

Il est midi, quand le gros du contingent des pèlerins arrivent à l’aéroport, accompagnés de leurs familles.  Les femmes vêtues de boubous et bien voilées pour la plupart, sont déjà en pèlerinage. « Je n’ai pas peur » dit une vieille dame, qui part pour la première fois.

Non loin d’elle, sa fille, Salima, c’est son troisième voyage. « Je pars faire la Hadj pour mon grand-père. L’année dernière je l’ai fait aussi pour ma grand-mère. Je suis accompagnée des membres de ma famille pour ce voyage. » Sereine, la jeune femme, n’a aucune crainte dit-elle. Pas même celle de se perdre au milieu des millions d’autres pèlerins.

Pourtant, chaque année, certains s’égarent, notamment des mahorais. Pour éviter, cette mésaventure, cette année, les Mahorais pourront se reconnaître à travers un signe distinctif. « Un châle avec les couleurs du shoromani pour les femmes et un gilet au couleur du shoromani pour les hommes » explique Mouhamadi Ismaila, le secrétaire de l’association pour le pèlerinage à la Mecque. « On pourra se reconnaître de loin ». Les pèlerins devront donc, toujours garder ces signes distinctifs sur eux.

Une démarche personnelle

L'aboutissement d'une démarche personnelle
L’aboutissement d’une démarche personnelle

Autrefois, les Mahorais partaient âgés à la Mecque, mais la nouvelle génération part de plus en plus jeune. « Il faut y aller tant qu’on a sa force et si on a le moyen. Trop vieux, on est trop dépendant » explique Mariame, tout juste 25 ans.
Le voyage vers la terre sainte des musulmans est un voyage spirituel, qui nécessite une préparation mentale, notamment quand on est jeune. Après avoir fait le Hadj, on attend un certain comportement de la part du pèlerin. « On peut être bien habillé et protéger son corps. Il faut partir jeune » encourage aussi une autre femme.

La Mecque, c’est un mois sur la terre sainte à devoir respecter un certain mode de vie, mais surtout toucher du doigt les histoires lues dans le Coran.

Ces pèlerins comme des millions reviendront dans un mois avec plein de souvenir en tête mais surtout profondément changé. « C’est un devoir pour celui qui en a les moyens. On répond à l’appelle d’Allah » s’émeut un vieil homme accompagné de son fils. Non loin d’eux, une jeune femme pleure, dans les bras de sa famille. L’émotion du pèlerinage commence dès Pamandzi.

K.A

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