Dans un courrier à François Patriat, président du groupe RDPI du Sénat, Saïd Omar Oili relate « de graves manquements » observés lors de la gestion du cyclone Chido à Mayotte et réclame la création d’une commission d’enquête.
Alors que le bilan humain reste encore inconnu, et que des populations rapportent toujours leur isolement malgré des communiqués rassurants de l’État quant à l’approvisionnement, le sénateur mahorais estime indispensable d’évaluer la gestion de la crise. Sur notamment trois points : l’efficacité des dispositifs de prévention et d’alerte lors de l’approche du cyclone, la coordination des secours et des moyens déployés par l’État et les acteurs humanitaires, « tant pendant qu’après la catastrophe » – rappelons toutefois qu’en phase d’alerte violette cyclonique, aucun déplacement n’est possible y compris par les secours – et la prise en charge des blessés, des sinistrés et des personnes décédées, « incluant l’organisation des évacuations, l’attribution de l’aide alimentaire, et des aides financières et matérielles ». Comme nous l’avons rapporté, le volume des denrées envoyées était insuffisant au regard des besoins qui auraient nécessité une noria d’avions sur la piste de Pamandzi.
« Il est ainsi crucial de faire la lumière sur ces dysfonctionnements et de formuler des recommandations concrètes pour améliorer les dispositifs d’anticipation et de réponses face aux risques climatiques, afin d’éviter que de telles erreurs ne se reproduisent dans un territoire aussi vulnérable », indique le sénateur.
A.P-L.