« Nous considérons que nous avons l’obligation sociétale d’aider les pays ou régions dans lesquels nous sommes implantés à se développer économiquement », affirme Karine Poisson, la directrice générale de Total Energies Mayotte lors de la conférence de presse de ce mardi 21 avril. Cette dernière avait pour objectif de mettre « un coup de projecteur » sur la 4ème édition du Challenge Startuppers de l’année dont les inscriptions ont débuté le 30 avril dernier. Ce concours pour jeunes entrepreneurs, âgés d’entre 18 et 35 ans, a pour objectif de promouvoir les entreprises locales en leur apportant en outre le soutien du tissu économique déjà présent. Cette 4ème édition se tient dans 32 pays africains et indo-océaniques. 3 lauréats par pays seront sélectionnés d’ici octobre et, cette année, Total ajoute 4 lauréats supplémentaires pour arriver au nombre de 100 lauréats, qui symboliseront les 100 ans d’existence que la société a fêtés en 2024.
Les 3 lauréats seront nommés dans 3 catégories distinctes : meilleur entrepreneur(Innov’Up)/meilleurs projet concernant l’économie circulaire (Cycle’Up) et meilleur projet concernant les énergies durables et abordables (Power’Up). Si l’innovation et le développement durable restent au cœur de ce concours, il vient s’y ajouter cette année le critère du respect de l’égalité homme/femme et de l’inclusion des femmes dans l’entreprise. « Les années précédentes nous avions donné des prix spéciaux pour les challengers qui mettaient un point d’honneur à respecter l’égalité hommes/femmes, mais cette année nous avons décidé d’intégrer ce critère au cœur du challenge », précise Yasmine Saïd, la directrice de communication de TotalEnergies.
Une dotation de 7000 euros et un accompagnement personnalisé à la clé !
Total retiendra les dossiers des entreprises créées depuis moins de 3 ans, mais ayant besoin « d’un coup de pouce » ou ceux des personnes ayant seulement pour l’instant « une idée innovante d’entreprise » qu’elles comptent mettre en œuvre sous 6 mois maximum. Dans ce dernier cas, la démarche de participation à ce challenge permettra au futur entrepreneur de la développer et de se rendre compte si elle est ou non concrètisable. « Le questionnaire à remplir au moment de l’inscription est très précis et oblige les participants à se poser les bonnes questions », explique Yasmine Saïd. Quand Total sélectionne un lauréat dont l’entreprise n’est pas encore créée, la société lui apporte une aide aux démarches de création. Tous les lauréats reçoivent ensuite un accompagnement personnalisé de la CCI ainsi qu’une dotation de 7000 euros. Ils bénéficient également d’une visibilité médiatique.
Les inscriptions ont été ouvertes le 30 avril dernier et se termineront le 18 juin prochain. Un temps de modération sera ensuite ouvert avec une campagne sur Instagram au sein de laquelle le public pourra voter pour son entreprise favorite. Un « Top 15 » sera ensuite sélectionné en août ou septembre. Les lauréats seront alors accompagnés pour préparer leur « pitch » devant le jury. Enfin, en octobre, le jury rendra sa décision et sélectionnera 3 lauréats par pays et 100 au total dans toute l’Afrique et la région océan Indien. La cérémonie de remise des prix sera célébrée dans un pays africain qui sera déterminé par le siège de Total Energie.
Les lauréats de 2022, ravis de l’accompagnement dont ils ont bénéficié !
Rachid Abdou Moussa de l’entreprise Maoclav Concepts et Hannah Dominique de Habit’âme, lauréats mahorais de 2022, étaient présents à la conférence de presse pour témoigner des avantages qu’a pu leur apporter leur participation au Challenge Startuppers de l’Année. La « 3ème lauréates, Amina Madi-Bao, de l’entreprise « Aux délices d’@mina », n’a pas pu être présente car hors territoire. « Nous avons sélectionné Amina pour sa participation à l’exploitation des produits locaux », a précisé Karine Poisson. Maoclav Concept a été sélectionnée quant à elle pour ses aspects de défense du patrimoine local et sa capacité à être un outil d’insertion. L’entreprise a en effet développé un clavier adapté à l’écriture du Shimaoré et du Kibushi. Habit’âme, qu’on ne présente plus, a plu au jury de Total principalement pour sa contribution à la gestion des déchets plastique, un sujet phare sur l’île au lagon.
« Total nous a donné notre première chance il y a deux ans. Cela nous a permis de crédibiliser notre projet et d’obtenir d’autres soutiens par la suite », explique Hannah. « Elle avait énormément d’idées et l’accompagnement dont elle a bénéficié lui a permis de mettre de l’ordre dans tout cela en en mesurant la faisabilité », ajoute Karine Poisson. Le challenge a aussi permis à Rachid de Maoclav Concepts de clarifier les différents aspects de son entreprise qu’ils soient financiers, marketings ou juridiques. « L’entretien avec le jury a été un véritable crash test », a-t-il indiqué. Espérons que le Challenge de cette année apportera aux lauréats de cette année un développement tout aussi harmonieux !
N.G
