« Les difficultés de circulation de Mayotte […] deviennent désormais le 1er problème économique de Mayotte ». Ce sont par ces mots que le Syndicat des Transitaires de Mayotte s’alarme de la situation présente et à venir sur l’île. Si l’affaissement de la route départementale 1, en mai dernier, a engendré une perturbation significative du trafic, sa fermeture n’est restée que temporaire. Or le syndicat pointe que « d’autres événements viennent contraindre encore plus nos délais de livraison ».
Des perturbations qui seront susceptibles de s’intensifier
Leurs craintes se cristallisent autour de trois grands chantiers. Tout d’abord ceux en liens avec le futur réseau Caribus « qui réduisent à une voie l’accès entre le rond-point SMCI et le carrefour Bosch ». La conséquence directe étant de « gonfler artificiellement les artères principales ». La circulation alternée durant 3 mois, en raison des travaux sur la Route Nationale 1, à hauteur de Koungou, va également perturber le trafic routier. Dans le cadre des travaux de remise en état des quais de Petite-Terre à compter de septembre 2022, le syndicat s’interroge de « savoir comment livrer par semi-remorques lorsque le quai Ballou sera indisponible ». A cette situation s’ajoute également « des délais d’attente pour prendre la barge dans les 2 sens qui devraient logiquement doubler ou a minima augmenter très sensiblement », s’inquiète le syndicat.
Des répercussions sur les délais de livraison
Au regard des perturbations présentes et à venir, la lettre ne manque pas d’alerter les importateurs et les partenaires d’une dégradation des services de livraison « durant une période indéterminée » alors même que « l’organisation […] des importations risque sérieusement d’être compliquée ». Une situation qui s’explique selon eux par « un manque d’anticipation flagrant des choix politiques pour appréhender les difficultés de circulation de Mayotte ». Une incompréhension qui rejoint, dans une certaine mesure, celle des usagers classiques de la route dont l’expérience de la répétition générale du défilé le 12 juillet dernier à Mamoudzou avait suscité une vague d’incompréhension.
Pierre Mouysset