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Mamoudzou

L’action Cœur de Ville dessine les aménagements de demain à la Cadema et en Petite Terre

L’action Cœur de Ville, consistant à remodeler le centre des villes des communes pour offrir un meilleur cadre de vie à ses habitants, est passée à l’étape supérieure pour la Cadema et la Communauté de communes de Petite-Terre. Les présidents de ces dernières ont en effet signé ce mardi 12 décembre un avenant 2023-2026 au comité d’engagement régional pour permettre à cette action d’avancer.

Le préfet a été l’un des signataires de cet avenant.

La Communauté des Communes de Petite Terre (CCPT) et la Cadema se sont engagées dans l’action Cœur de Ville en 2018 pour l’une et en 2019 pour l’autre. Bien que la CCPT ait été obligée de faire une pause dans le développement de cette action à cause de difficultés de recrutement, les deux structures ont décidé d’avancer ce mardi 12 décembre en signant un avenant au comité d’engagement régional pour la période 2023-2026 afin de faire passer le dispositif à la phase supérieure. Cœur de Ville est un dispositif national ciblant les « villes sources » d’un territoire afin d’en améliorer le cadre de vie. 222 villes s’y sont engagées dont Mamoudzou, Dzaoudzi et Pamandzi. « Dembeni a souhaité conserver son propre dispositif Cœur de Ville sans s’inclure dans celui de la Cadema », précise Rachadi Saindou, qui a rappelé les grandes lignes de l’action. Celle-ci se décline en 5 axes : l’habitat, le développement économique, la mobilité, l’offre de services et l’équipement. En collaboration avec la Ville de Mamoudzou, la Cadema a déjà déployé plusieurs actions dans le cadre de ce dispositif notamment l’ouverture de tiers-lieux dédiés au co-working et à la culture, la mise en place de parcours piétons et l’ouverture de crèches.

Les projets de la CCPT ont été détaillés.

Abassi Archadi, le président de la CCPT, a profité de cette signature pour affirmer que sa structure était prête à rattraper le retard accumulé ces derniers temps. « Cette pause nous a toutefois permis de nous pencher sur la question du patrimoine et de récolter des données sur notre territoire, ce qui est toujours utile », a-t-il nuancé. Diane Gallais et Eric Lenoir, membres de l’ANCT, la direction nationale du programme, sont intervenus en visio pour réaffirmer leur soutien à l’action Cœur de Ville à Mayotte. « Nous accordons une attention particulière au déploiement de cette action dans les outre-mer en prenant soin de l’adapter au mieux à la réalité des territoires, mais aussi de prendre en compte leurs potentialités qui sont énormes », a déclaré Eric Lenoir, le référent outre-mer de l’agence. De nombreux partenaires sont mobilisés dans le cadre de cette action et ont signé également l’avenant dont l’AFD, la Banque des Territoires, la CCI et le conseil départemental. Tous sont utiles à leur niveau pour améliorer le cadre de vie des habitants des villes concernées.

Le préfet a quant à lui souhaité rappeler qu’il fallait continuer à s’impliquer dans le développement de l’île malgré « les heures troubles que nous vivons ». « Nous n’avons pas à choisir entre la sécurité et le développement car c’est justement ce que recherchent nos adversaires. Il ne faut donc pas rentrer dans leur jeu. Nous ne laisserons pas les villes aux mains des délinquants, nous ne les laisserons pas nous confisquer notre avenir ! », a-t-il martelé.

3 actions concrétisées pour Petite-Terre et beaucoup de projets

Malgré la pause forcée dans le déploiement du dispositif, 3 actions ont néanmoins été réalisées en Petite-Terre dans le cadre de Cœur de Ville. Il s’agit de la rénovation et de l’extension du marché du Four à chaux, de la requalification de la voirie de la rue Télécom et du réaménagement de la place de la rue Abdallah Djaha. Beaucoup d’autres projets sont en cours visant notamment à accroitre l’autonomie de Petite-Terre en agissant sur son développement économique et en renforçant son attractivité via le développement touristique. Le développement de la filière pêche, déjà amorcé, fait également partie du programme.

Des projets axés sur le développement durable pour la Cadema

Ceux de la Cadema également ! Ces présentations doivent être validée par la direction du projet pour que les actions puissent être réalisées.

La Cadema souhaite quant à elle axer le développement de ses actions autour du développement durable et de l’écologie. Un rafraichissement du quartier de M’Gombani avec une mise en valeur de sa mangrove en fait partie. L’aménagement d’un espace public de déambulation piétonne autour du front de mer et la mise en place d’animations commerciales et touristiques autour de ce secteur également. L’objectif est de progressivement passer d’un chef-lieu à une capitale. La Cadema a encore beaucoup d’autres projets dans sa besace qu’il serait trop long d’énumérer ici. En tout cas, d’ici quelques année, Mamoudzou n’aura plus rien à voir avec ce qu’elle est aujourd’hui !

Nora Godeau

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