Une fois n’est pas hydrique coutume, c’est sous une pluie battante que l’ensemble des convives, communauté religieuse incluse, se sont retrouvés à l’entrée du village de Passamaïnty, là où durant des années l’ancien bâtiment de la fameuse Croix Rouge a trôné. Inauguration pluvieuse, inauguration heureuse, notamment en matière de joker foncier où le parfait timing mouvance de l’association précitée a pu offrir rapide et adéquate alternative quant aux aspirations d’implantation d’une annexe en ce quartier, pour un chantier de rénovation s’élevant à près 400 000 euros, dont 190 000 euros pris en charge par l’État.
Objectif continuité
À (proche) terme, en ce lieu qui fleure bon le neuf, il sera question de l’affectation de 15 agents qui proposeront un service de proximité se voulant de relever du non-stop : « Dans cette volonté d’offrir un cadre de vie plus agréable aux habitants, de désengorger le chef lieu tout en garantissant plus de quiétude et des meilleurs délais d’intervention, il est prévu d’ici le 1er trimestre 2024 la mise en place d’agents qui seront, comme à Mamoudzou, de permanence 24h/24 et 7jours/7 », précise le conseiller municipal délégué, Said Halidi Mlimi, en charge des prévention et sécurité publique. Des agents dont l’effectif, en début de mandature, rappelons-le, se tablait sur 37 individus contre 57 actuellement. L’objectif proche, en lien avec les promesses de mandature et aussi au regard des besoins de présence sur le vaste terrain, se tablera sur un total de 70 femmes et hommes, dévoués au service de la population de ladite commune qui continue son ascension sécuritaire, également dans une approche de dispatching cantonal et autonomie logistique, comme ne manque pas de le souligner Anfane M’Dogo, directeur adjoint prévention sécurité urbaine de Mamoudzou :
« La finalité c’est que nous ayons comme la Police nationale, un Centre opérationnel de commandement qui sera détaché du Centre de supervision urbaine. Contrairement aux nationaux, nous avons une gestion et une vison des caméras donc le but va être de distinguer les agents qui seront en charge de commander les équipes sur le terrain et ceux qui seront dédiés à la surveillance du territoire ». Un territoire bénéficiant d’un appui via vidéoprotection plutôt massif d’une soixantaine de caméras déjà en place (sur plan global de 120 caméras, avec un enrichissement annuel de 40 caméras supplémentaires + les potentiels dégradations recensées).
L’Union fait la force…
Devise en bien des pays — notamment inscrite sur le drapeau haïtien — mais qui est également une complémentaire manière d’appréhender le volet sécuritaire sur notre île, entre les forces de polices nationale et municipale. Une ambition commune que n’a pas manqué de rappeler pour ses premières apparition publique et allocution officielle, le commissaire divisionnaire Hervé Derache, représentant du préfet à cette occasion : « Cette ambition entre l’État et la commune est une conjointe volonté de s’inscrire dans ce désir d’offre de sécurité à destination de la population. Et le soutien financier de l’État en est une large preuve. Cette volonté du maire de se rapprocher au plus près de sa population par des services adaptés est quelque chose que l’on valide totalement. La proximité offre indéniablement une meilleure réactivité mais au delà de l’aspect purement réactif-répressif, cette promiscuité de terrain permet aussi d’instaurer une relation privilégiée avec la population contribuant ainsi à fluidifier, prévenir et dénouer certaines situations ».
Même si les locaux nécessitent encore quelques outils de travail et équipements supplémentaires, dès ce lundi, une équipe de 10 agents se relaiera 7 jours sur 7 en configuration d’horaires administratifs, dans un premier temps, avant de prendre d’ici quelques semaines (mois?) la pleine et permanente autonomie escomptée. Des agents qui seront notamment affectés au contrôle sud des véhicules dans le cadre de la circulation alternée.
En plus de l’Hôtel de police de Mamoudzou, il sera donc question de ce poste annexe de Passamainty, en complémentarité stratégico-géographique de celui des Hauts-Vallons qui se voudra également dans cette logistique d’autonomie; avec intervention de renforts au besoin. En parallèle de ce déploiement purement policier, des projets de médiateurs nuit sont déjà en phase de concrétisation, notamment pour prévenir les violences urbaines bien connues en notre île, tout comme la volonté d’amplifier cet appui de vidéosurveillance auquel se greffera des rotations d’équipes mobiles d’intervention.
MLG