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Réactions aux violences de Bandraboua : l’AMM demande un « Wuambushu permanent »

Partis d’un match de foot dimanche entre Dzoumogné et Bandraboua, deux villages de la même commune, c’est un déchainement de violences sous prétexte de vengeance que subissent les habitants depuis lundi. Le président de l’UDAF appelle au calme.

Un « Wuambushu permanent », c’est ce que demande dans un courrier d’indignation le président de l’Association des maires de Mayotte (AMM).

Madi Madi Souf parle « d’actes insensé » commis ces derniers jours sur la commune de Bandraboua, dans le cadre de la guerre que mènent deux bandes de voyous cagoulés et armés des villages de Dzoumogné et Bandraboua. Il plaide pour « le classement de Mayotte en zone de sécurité prioritaire » et demande un accompagnement du gouvernement pour le renforcement des polices municipales, ainsi que la mise en place de dispositif de vidéosurveillance.

« Nous exhortons l’État, garant de la protection des biens et des personnes à mobiliser tous les moyens nécessaires à sa disposition et à renforcer les effectifs des forces de l’ordre pour le rétablissement de la sécurité et de l’ordre républicain sur toute l’étendue du territoire », pour maîtriser la situation.

Quant au Rassemblement national de Saidali Boina Hamissi, il dit soutenir les forces de l’ordre « pour mettre hors d’état de nuire ces terroristes », mais sans « intoxiquer des innocents par des gaz lacrymogènes qui restent inefficaces » du côté des concernés. Il en appelle au ministre Darmanin pour « mettre en place des mesures » identiques à ce qui se ferait en France hexagonale, « Mayotte est aussi concerné par le plan Vigipirate renforcé ».

UDAF, UNAF, Mayotte
Ali Nizary appelle au calme

Victime en première ligne, le président de l’UDAF, Ali Nizary appelle au calme : « Je demande aux élus, religieux, dirigeants associations ainsi que l’ensemble des forces vives de la commune, de faire un APPEL AU CALME COLLECTIF ET SOLENNEL  pour mettre fin au conflit qui oppose les deux localités de la commune à savoir Bandraboua et Dzoumogné depuis quelques semaines.

Ce conflit prend de plus en plus des tournures inquiétantes et les conséquences risquent d’être lourdes et irrémédiable.
Pensons aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes en situation d’handicap qui vivent mal cette situation et aux familles qui passent des nuits de terreur. Le traumatisme causé par ce conflit vient s’ajouter à leurs fragilités causées par la crise de l’eau, l’insécurité.
 Nos deux localités ont un bien commun qui est « le vivre ensemble et la cohésion sociale » qu’il convient de préserver. Et ce n’est pas par le conflit que nous allons y parvenir. Nous avons la chance de vivre dans une commune qui a des potentialités humaines remarquables. Nos enfants ont le droit de profiter de cette richesse et vivre dans un climat apaisant.
Je compte sur les autorités d’agir dans ce sens pour ramener le calme et la sérénité inchallah. Je compte aussi aux autorités religieuses de multiplier les prière et douan.
Tout le monde doit se sentir plus que jamais concerné par la recherche de solutions de sortie de crise.
Albert Einstein disait la chose suivante  » le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ».
Soyons Unis pour trouver une sortie urgente de ce conflit. Nos enfants ne doivent pas grandir dans ce genre d’environnement. »

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