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Mamoudzou

Sauvetage d’un marin russe par la SNSM

Les bénévoles de la station SNSM de Mayotte sont de plus en plus sollicités, de jour comme de nuit. D’astreinte à tour de rôle, ils veillent sur la santé de tous ceux qui prennent la mer. Ce fut le cas cette semaine dans la nuit de lundi à mardi.

Il est 3h du matin, il fait nuit noire ce mardi 10 octobre, quand les équipiers de la SNSM (Société National de Sauvetage en Mer) sont sollicités pour une intervention. Il faut appareiller le plus vite possible pour se rendre sur le « Africa One », un porte containers de la compagnie CMA-CGM au large de la passe de Longoni.  Un marin russe de 22 ans a besoin d’être hospitalisé pour soigner la malaria qu’il a contractée.

Sous coordination du CROSS Sud Océan Indien, les bénévoles sautent dans le Tamani, leur semi-rigide alu Zodiac Milpro de 2×300 CV. Ils parviennent à rejoindre le cargo à temps, et transbordent le malade, une opération parfois compliquée. Une fois le marin à bord, ils accostent au ponton de Mamoudzou où attend l’ambulance du SAMU.

Le marin russe a été transbordé sur le Tamani et va pouvoir être pris en charge par l’hôpital

Il est 6h du matin lorsqu’ils amarrent leur Tamani… et n’ont que le temps de rejoindre leur travail respectif.

Car ces secouristes de la SNSM sont tous des bénévoles. C’est la philosophie de cette société qui a vu le jour en 1967 – notamment émanation de la Société des hospitaliers sauveteurs bretons créée en 1873 – qui se veut « une des expres­sions les plus abou­ties de la soli­da­rité des gens de mer face aux drames et acci­dents mari­times à proxi­mité des côtes. »

C’est sur leur temps libre, leurs nuits, leurs week-ends, que les 38 hommes et femmes qui composent l’antenne de Mayotte, s’entraînent et interviennent pour porter secours aux personnes en difficulté sur et autour du lagon Mahorais.

Et ce mardi, c’était déjà la 50ème intervention de l’année 2023, contre 47 interventions sur la totalité de 2022.

En métropole, leurs interventions sont rapportées chaque trimestre dans le magazine Sauvetage, qui évoque notamment le chavirage d’un remorqueur alors qu’il assistait un cargo dans le port de Bayonne en avril dernier. Les deux marins avaient eu le temps de se réfugier dans un compartiment étanche d’où ils ont été extraits et sauvés par les bénévoles de la SNSM.

Des interventions de jour comme de nuit

C’est grâce aux dons que ces sauveteurs peuvent continuer à s’entrainer et à entretenir leur matériel. N’hésitez pas à les soutenir financièrement en vous connectant à la page Facebook et en allant à la rubrique « Faire un don ».

Et si vous avez un problème en mer, composez le 196 sur votre téléphone ou le 16 par VHF.

A.P-L.

 

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