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Le groupe LFI-NUPES demande une enquête sur la gestion des risques dans les DROM-COM

Le groupe LFI-NUPES a dévoilé un des textes qu'il présentera le 30 novembre prochain à l'Assemblée nationale. Il concerne les outre-mer en demandant "la création d'une commission d'enquête sur la gestion par l'Etat des risques majeurs dans les territoires transocéaniques de France (ex Outremer)."

Le rapporteur de cette Proposition de résolution sera Jean-Philippe Nilor, député de la Martinique, et le chef de file Perceval Gaillard, député de La Réunion. L’objectif est d’inciter à tirer parti des risques vécus par les populations ultramarines, de capitaliser les méthodes employées pour les circonscrire ou s’y adapter.
Ils partent d’un constat: les Outre-mer français recèlent de nombreux atouts, « notamment une richesse naturelle qui représente 80% du total de la biodiversité française », et un « positionnement géostratégique précieux pour la France qui se hisse au deuxième rang des puissances maritimes mondiales avec 11 millions de km² de surface maritime », mais que ces collectivités sont « surexposées au large spectre des risques majeurs du fait d’aléas naturels multiples, souvent cumulatifs, aggravés par le changement climatique et leur insularité. Cette vulnérabilité plurielle est accentuée par des contextes socio-économiques locaux particulièrement difficiles résultant d’inégalités structurelles permanentes avec l’hexagone. »
Et évoquent pour chaque Outre-mer les risques majeurs répertoriés, dont pour Mayotte, le risque sismique et « Une sécheresse sans précédent depuis 60 ans débouche actuellement sur une crise de l’eau qui entraîne des coupures sur le réseau 2 jours sur 3. »
S’inspirer des solutions mises en place

Dans le contexte mondial d’évènements météorologiques extrême, il est analysé que « Ces collectivités transocéaniques demeurent des lieux d’expérimentation quasi systématiquement ignorés en tant que tels. Leur capacité de résilience se trouve proportionnellement renforcée par leur exposition répétée aux risques naturels, et il s’y développent des connaissances techniques empiriques fondant des expertises éprouvées qui ne sont pas, pour autant, mises à profit. »

Et martèlent que « ces territoires constituent des laboratoires pour les évènements à venir qui sont directement liés au changement climatique. Ils réunissent les conditions pour être des zones d’expérimentation de bonnes pratiques. Dans ces environnements surexposés aux risques majeurs, la capitalisation de ces expériences et expertises doit être autant un préalable qu’un levier d’action au service d’une politique efficace de prévention, d’organisation des interventions et de gestion des risques. Un tel parti-pris méthodologique relève du bon sens. Car il serait absurde économiquement, socialement, humainement et politiquement, de devoir tout recommencer faute d’anticipation et faute d’avoir tiré les enseignements des événements précédents. Ceci d’autant plus que les peuples sont en capacité de participer à leur protection si on leur en donne tous les moyens techniques, humains et financiers.

Or, l’État en étant trop éloignés de ces problématiques est jugé « défaillant » et à la « vision court-termiste et dans l’urgence permanente ».

La Commission d’enquête demandée devra « proposer des solutions et autres mesures d’anticipation et d’innovation afin d’améliorer les dispositifs existants, en matière de financement, de prévention, de formation, de recherche, d’organisation des secours, de la gestion de crise à la réparation. »

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