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Jeux des Iles de l’océan Indien : le CROS renvoie la balle aux élus

Le président du Comité national Olympique et sportif (CROS) de Mayotte prend position au milieu de la kyrielle de réactions depuis l’annonce de l’organisation de l’édition 2027 par les Comores. Il ne veut ni d’une co-organisation avec les Comores, ni d’une délégation « Réunion-Mayotte ». Et replace le débat sur le terrain non sportif, mais diplomatique.

L’Union des Comores sont donc censées organiser les Jeux des Îles de l’Océan Indien 2027, alors que Mayotte s’était portée candidate. Cette décision a fait depuis couler beaucoup de salive. Aux Comores où le ministre des Sports proposait une co-organisation dans la logique qui leur est propre d’un refus de Mayotte française, mais aussi à Mayotte où certaines voix reviennent sur l’éventualité d’une délégation « océan Indien », Réunion-Mayotte, ce qui aurait comme vertu de faire retentir la Marseillaise pour nos sportifs et brandir le drapeau français. Mais l’expérience a déjà été tentée et mal vécue, rappelle Madi Vita.

Sur le premier point d’une organisation conjointe avec les Comores, « cela entrerait en contradiction avec le projet de candidature de Mayotte pour l’organisation de cet événement, qui doit permettre une restructuration globale du territoire (développement des infrastructures sportives, du réseau routier, des capacités d’hébergement, renforcement du système de santé, des dispositifs de sécurité, etc.) », et « le combat que nous, Mahorais, menons depuis 1841 pour affirmer notre statut d’île française et notre identité en tant que tel ».

Nasrane Bacar qui avait décroché l’argent à Madagascar

Il ne veut pas davantage d’un regroupement avec La Réunion, dit « France Océan Indien » : « Nous gardons en effet un souvenir amer des Jeux des îles 2003 à Maurice, où ce choix avait été imposé à Mayotte et mal vécu par nos dirigeants et athlètes. Si bien que la proposition de la Jeunesse et sports État de recréer une délégation France Océan Indien pour les Jeux de la CJSOI 2018 à Djibouti avait été rejeté par le mouvement sportif mahorais, à l’unanimité. »

ET de replacer les enjeux : « La question du drapeau et de l’hymne de la France aux Jeux des îles pour Mayotte ne dépend pas du mouvement sportif mahorais, mais bien de la diplomatie française. Seuls nos élus ont la légitimité de travailler sur ce dossier, tout particulièrement nos parlementaires qui ont pour mission le contrôle de l’action gouvernementale à travers les différents ministères dont les affaires étrangères et européennes. « 

Le CROS Mayotte attend donc « des engagements fermes de la part de nos élus afin de faire évoluer la charte des Jeux ».

« En attendant, le mouvement sportif mahorais réaffirme la volonté des ligues et comités sportifs de participer aux prochains Jeux des îles de l’océan Indien, où qu’ils soient et dans le respect de la charte des Jeux. Capituler en renonçant d’y participer si la charte n’évolue pas, comme on peut l’entendre ici et là, c’est faire le jeu des Comores, qui souhaitent bloquer la participation de Mayotte à cet événement, comme ils ne se sont pas privés de le faire entre 1979 et 2003. »

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