Comme chaque année, c’est par l’évocation des combats de Bazeilles que débutait la soirée sur la place d’armes du RSMA. Il y a 147 ans, les 31 août et 1er septembre 1870, une poignée de soldats français des Troupes de marine ont tenu tête aux prussiens dans un petit coin des Ardennes.
Le 31 août 1870, sur ordre du général Mac Mahon, la 2e brigade du général Martin des Pallières doit reprendre le village de Bazeilles, situé près de Sedan et entouré par les soldats bavarois. D’importance stratégique, car situé sur la frontière franco-prussienne, Bazeilles est le théâtre d’une bataille acharnée et extrêmement meurtrière. Pendant 24 heures, les marsouins (fantassins) et les bigors (artilleurs) réunis au sein de la Division bleue luttent et réussissent à faire battre en retraite les Bavarois. Mais le 1er septembre, l’armée prussienne revient en nombre.
En infériorité numérique et en manque de munitions, les soldats français résistent héroïquement, « jusqu’à la dernière cartouche ». Les quarante derniers se retranchent avec le commandant Lambert dans une auberge en feu. La dernière munition sera tirée par le capitaine Aubert. Au total, 2.655 soldats de la Division bleue et plus de 5.000 prussiens seront tombés dans la bataille de Bazeilles.
Ancrage territorial du RSMA
Dans la nuit, commentés par une voix off, un enchainement de tableaux vivants commémorait des faits marquants des marsouins et de leurs frères d’arme, sous le thème « Au-delà de la blessure ».
Un hommage aux blessés de guerre parmi les troupes de marine, et sur plusieurs conflits évoqués par ordre chronologiques depuis la bataille de Solférino, ainsi qu’au dévouement du Service de santé des armées créé en 1708 par Louis XIV.
C’est dans un Service Militaire Adapté considérablement étoffé désormais que se déroulait la commémoration de Bazeilles comme le rappelait plus tard dans son discours le colonel Guillaume Larabi : « Nous avons multiplié par 3 nos effectifs depuis 2011, atteignant désormais 5 compagnies au lieu d’une désormais. » Au point que le service s’est décentralisé en implantant une annexe à Mamoudzou. « Et bientôt, nous serons aussi au Sud de l’île pour répondre au mieux aux besoins du territoire ».
La soirée se poursuivait par un cocktail après que le général, Giraud ait reçu des mains du colonel Larabi une tab de bouche du régiment.
A.P-L.