27.8 C
Mamoudzou

Loisirs : Des vacances sportives et ludiques pour les jeunes Mahorais

Depuis plusieurs années maintenant l’association Hippocampe 976 organise, pendant toute la durée des vacances scolaires, des centres de loisirs pour les jeunes âgés de 6 à 17 ans. C’est l’occasion pour eux d’échanger et de s’adonner à des activités sportives et ludiques.

Présente à Mayotte depuis presque dix ans (2014), l’association Hippocampe 976 a pour but principal de former les jeunes à la responsabilité, au civisme et à l’autonomie, par la pratique d’activités physiques, sportives, de plein air, culturelles et scientifiques. Pour cela l’association organise durant toute l’année des centres de loisirs mais elle forme aussi des animateurs aux diplômes du BAFA (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) et du BAFD (Brevet d’aptitude aux fonctions de directeur). Dans le département, l’association dispose de cinq centres situés à Kani-Kéli, Ouangani, Mtsangamouji, Acoua et Bandraboua. « Nous proposons chaque matinée durant les vacances scolaires des activités ludiques et des sorties pour les jeunes ainsi que des animations sportives avec des thématiques comme les sports collectifs ou bien encore des randonnées, le tout encadrés par des animateurs diplômés », explique Saïd Maoulida, directeur de l’association Hippocampe 976.

Parmi les activités proposées par l’association, des sports nautiques. (crédit photo : Hippocampe 976)

Chaque équipe d’animateurs dispose ainsi d’un cahier d’activités dans lequel figure tous les sports et les animations que proposent l’association. Ce sont ainsi plusieurs centaines de jeunes Mahorais qui bénéficient de cet encadrement pendant les vacances scolaires. « Notre but est que des jeunes venant de différents quartiers et de plusieurs endroits de l’île se rencontrent, échangent, jouent ensemble afin de faciliter la vie en communauté et d’éviter les sources de conflits », raconte le directeur.

Actuellement le centre de vacances d’Acoua accueille près de 70 jeunes, encadrés par une petite dizaine d’animateurs. A Mtsangamouji, ils sont environ une cinquantaine a profité des activités sportives et ludiques. Il n’y a aucune sélection ou prérequis pour bénéficier de ses activités, il faut être âgé d’au moins six ans. Pour participer, il suffit simplement de s’inscrire au préalable soit directement dans les différents centres de l’île, soit par mail sur le site de l’association, soit dans les mairies où des formulaires d’inscription sont également disponibles.

L’association organise des événements réunissant des jeunes de plusieurs communes de l’île. (crédit photo : Hippocampe 976)

L’association a également le mérite de proposer des activités durant le temps scolaire tout au long de l’année, les lundis, mardis et jeudis. « Nous organisons des accueils périscolaires à Acoua et à Mtsangamouji, notamment, à l’occasion de la pause de midi, en général de 11 heures à 13 heures, au sein même des établissements scolaires. Une équipe d’animateurs s’occupe de proposer des activités ludiques à des jeunes enfants âgés de 3 à 6 ans et de s’assurer aussi du bon déroulement du déjeuner en respectant bien évidemment le rythme de l’enfant. A Acoua et à Mtsangamouji ce sont près de 200 enfants qui sont accueillis dans leur école respective et encadrés par une trentaine d’animateurs. Etant donné leur jeune âge, cela demande de l’organisation et de la préparation », confie Saïd.

Préparer au plus près les diplômes d’animateur et de directeur de centres de loisirs

Outre l’accueil de mineurs et la mise en place d’activités ludiques et sportives, l’association forme également des adolescents et des jeunes adultes aux diplômes du BAFA et du BAFD. « Pour nous, il est important que les gens et les équipes que nous formons soient au contact du terrain. C’est pour cela que dès l’âge de 16 ans il est possible de passer son diplôme d’animateur, le BAFA. Pour la BAFA 1, la formation dure 8 jours et pour le BAFA 3, elle dure 6 jours. Pour cela nous recherchons des personnes très motivées ayant le goût du contact et de l’animation avec les jeunes. A Mayotte il y a beaucoup de demandes pour l’encadrement des jeunes. C’est un territoire où les besoins sont énormes ! », souligne le directeur d’Hippocampe 976.

Le vivre ensemble et le partage au carnaval intercommunal. (crédit photo : Hippocampe 976)

Ainsi, pendant les jours de formation aux différents BAFA, les futurs animateurs vont acquérir de la théorie mais aussi et surtout de la pratique. « Le BAFA 1 est essentiellement consacré à la partie théorique où les jeunes vont apprendre combien il faut d’animateurs par rapport à un certain nombre d’enfants, comment les accueillir au sein des ACM (Accueils collectifs de mineurs), ou encore quelles sont les différentes consignes à appliquer lors de l’organisation d’une sortie par exemple. Le BAFA 2 sera la mise en pratique de la théorie qu’ils ont apprise. Le BAFA 3, lui, est plus axé sur les jeux coopératifs et les études de cas, à savoir quelles animations proposer en fonction de l’âges des enfants, quelle palette d’animations utiliser, … Pour cela nous mettons à leur disposition différents outils afin qu’ils sachent s’adapter différemment aux jeunes selon leur tranche d’âges. Des enfants âgés de 6 ou 7 ans se gèrent différemment de ceux âgés de 17 ans. On leur donne ainsi des éléments et des techniques d’animation en associant la théorie et la pratique, le but étant de les mettre en situation concrète et dans des conditions les plus proches de la réalité ».

Les jeunes en formation jouent des scènes au travers d’étude de cas et de mise en situation. Des thèmes comme la maltraitance, la sexualité ou encore les sorties en bus sont alors étudiés. Là aussi, pas de sélection particulière, il faut juste avoir de la motivation. « Notre but n’est pas de sélectionner mais d’ouvrir la porte à tout le monde », insiste le directeur d’Hippocampe 976.

La formation aux gestes de premiers secours fait partie des enseignements du BAFA 1. (crédit photo : Hippocampe 976)

Par ailleurs, l’association forme également au diplôme du BAFD 1 et jusqu’au BAFD 3. Ce sont des personnes qui vont diriger des centres de loisirs tels que des ACM. La formation est composée de cours théoriques et pratiques orientés sur l’encadrement des enfants et des animateurs, mais aussi sur les responsabilités auxquelles ils vont être confrontés : les relations avec les familles, l’organisation d’un budget, etc. « On est dans la gestion et le management d’équipe. Cette formation est dispensée dans le centre situé à Acoua et elle dure entre 6 et 9 jours », indique Saïd.

Hippocampe 976 accueille ainsi tout au long de l’année des jeunes enfants et des adolescents pour leur proposer des activités ludiques. L’association forme également des personnes souhaitant devenir encadrant, car comme le rappelle Saïd Maoulida, « Il y a un réel besoin d’animateurs et de directeurs de centres de loisirs sur notre territoire ».

B.J.

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Chido : Hôpital, électricité, eau, routes, barges, aéroport… le point sur la situation

La situation est telle que l’heure est à l’urgence. Certains agents de l’Etat et des volontaires sinistrés tentent de dégager les axes routiers pour secourir la population. 

Chido : La solidarité économique, sociale et sanitaire depuis la métropole

Alors que Mayotte ne relèvera pas la tête de sitôt après ce terrible cyclone, si des renforts arrivent par voies aériennes, d’autres se mettent en marche en appuyant, qui, les entreprises, qui, les soignants, qui, les élus du territoire.

Le ministre Retailleau avec les élus à la mairie de Mamoudzou

À la suite du passage dévastateur du cyclone Chido,...

Chido : Le maire de Mamoudzou lance un appel aux volontaires

Suite au passage dévastateur du cyclone Chido, la ville...
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com