L’augmentation rapide du nombre des cas de Covid-19 aux Comores aura poussé le président Azali Assoumani a publié un décret le 22 décembre dernier. Ce dernier prévoyait ainsi l’obligation effective de la vaccination, étendue à toute la population. Ceci ayant pour objectif d’atteindre l’objectif des 60% de vaccination de la population complète.
C’est ainsi que depuis jeudi dernier, les personnes majeures contrôlées sans carte de vaccination sont emmenées à la gendarmerie afin d’y recevoir une dose. Le décret présidentiel prévoit également cinq jours de congés payés pour permettre aux habitants de « retourner dans leurs localités d’origine » pour recevoir le vaccin.
L’impératif divise, beaucoup en appellent à la liberté individuelle. Pourtant dans le reste du monde, l’obligation vaccinale séduit de plus en plus.
Premier pays de l’Union européenne à prendre une telle mesure, l’Autriche obligera toute sa population adulte à être vaccinée à partir du 1er février 2022. L’Allemagne devrait bientôt suivre le mouvement puisque le nouveau chancelier Olaf Scholz souhaite que l’obligation soit adoptée au parlement d’ici la fin de l’année, pour une mise en œuvre début février ou mars.
La Grèce semble elle aussi dans la lignée. Les plus de 60 ans sont désormais obligés à se faire vacciner d’ici au 16 janvier. Un premier pas annonciateur…
En dehors de l’Europe, quelques pays ont déjà rejoint le cercle. C’est le cas de l’Indonésie, où la vaccination est obligatoire depuis le mois de janvier. Toutefois, à cause du déficit de doses disponibles, seulement 35% de la population avait reçu un schéma vaccinal complet à la fin novembre. Des résultats similaires au Tadjikistan, ou 30% à peine de la population est vaccinée, en dépit de l’obligation. Enfin, au Vatican et au Turkménistan, la vaccination est obligatoire, respectivement depuis le 8 février et le 7 juillet dernier. En Equateur, l’Etat va encore plus loin en annonçant en cette fin décembre l’obligation vaccinale dès l’âge de cinq ans.
En France, une obligation vaccinale limitée
Par ailleurs, d’autres pays semblent avoir choisi une vaccination obligatoire déguisée, du fait du caractère dissuasif des mesures à suivre pour les non-vaccinés. C’est le cas en Arabie Saoudite, où le vaccin s’avère obligatoire pour entrer dans les établissements publics et privés ainsi que pour utiliser les transports. Même réalité en République Dominicain mais aussi en Italie, où les personnels des établissements scolaires/universitaires et les étudiants doivent attester d’un test négatif tous les deux jours, si non-vaccinés.
En France pour le moment, l’obligation vaccinale se limite aux soignants (hôpitaux et maisons de retraite), aux pompiers, ambulanciers et aides à domiciles. A l’exception près de la Nouvelle-Calédonie, qui imposera la vaccination à sa population comme à ses voyageurs à partir du 31 décembre.
Néanmoins dans l’hexagone, le débat reste ouvert quant à cette obligation vaccinale. Et si le ministre des solidarités et de la santé Olivier Véran a réaffirmé récemment que l’obligation n’était pas « le choix de la France », il a toutefois ajouté que bien que compliqué à mettre en place, l’impératif du vaccin n’était pas « impossible ».