31.8 C
Mamoudzou
mercredi 29 janvier 2025

Inauguration d’un centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales

À la suite de l’appel à projets du Ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, le premier centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) à Mayotte, est opérationnel depuis le 15 octobre 2021. Il vise à favoriser la prévention du passage à l’acte et de la récidive.

C’est  à Tsoundzou II, et en présence de Laurent Ben Kemoun, président du tribunal judiciaire de Mayotte et Roukia Lahadji, présidente de Mlezi Maore, que le préfet Thierry Suquet a inauguré le Centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales: « Nous avons cette obligation d’écarter du foyer familial le conjoint dangereux, pour lutter contre la récidive mais aussi pour protéger la victime de violences conjugales et lui permettre de rester à son domicile. Ce centre est donc un pas important, paradoxalement, pour les victimes ».
Face à la gravité et à l’ampleur du phénomène des violences au sein du couple, la prévention et la fin du cycle des violences constitue un enjeu essentiel des politiques publiques sociale, judiciaire et sanitaire.
C’est dans ce contexte national que le Grenelle des violences conjugales a suggéré des dispositifs spécifiques à la lutte contre la récidive afin de compléter les actions déjà menées pour la protection et l’accompagnement des victimes. La création de centres de prise en charge des auteurs de violences a dès lors été identifiée comme un nouvel outil pour lutter contre les violences conjugales et figure parmi les 46 mesures du Grenelle.
Prendre en charge les auteurs pour mieux protéger les victimes

Sous l’autorité d’Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, un premier appel à projets a été initié le 24 juillet 2020 et 18 premiers centres ont été créés fin 2020. En 2021, une deuxième vague de 12 CPCA a été désignée, amplifiant ainsi la couverture territoriale de ce dispositif.

Ainsi, un premier centre a été retenu en 2021 pour Mayotte porté par l’association Mlezi Maoré. Il répond à un cahier des charges national au respect duquel veille la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE).
Le centre propose aux auteurs de violences conjugales un accompagnement psychothérapeutique et médical qui pourra être assorti d’un accompagnement socioprofessionnel visant notamment à l’insertion dans l’emploi.
Le lieu est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 16h.

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

La restriction de vente de tôles du préfet validée par le tribunal administratif

A la suite de la publication de l’arrêté préfectoral conditionnant la vente de tôle à la présentation de document d’identité pour empêcher la reconstruction de cases précaires, cinq organisations avaient déposé une requête en urgence au tribunal administratif. Qui vient de les débouter.

Mayotte comme symbole de la déficiente politique migratoire de la France

Le Premier ministre n’a pas seulement cité le 101ème département pour justifier le « sentiment de submersion » migratoire de la France, mais englobe plusieurs autres départements. A travers ses déclarations, François Bayrou pointe la démission durable des politiques d’intégration. D’autres comme Michel Rocard, l’avaient fait avant lui.

Journée de nettoyage du centre-ville de Mamoudzou ce vendredi

La Ville de Mamoudzou, la CADEMA et le Conseil...

« Je vais d’abord m’assurer qu’ils vont bien », premiers contacts entre professeurs et écoliers le jour de la rentrée

Après avoir été repoussée d’une semaine suite au cyclone Chido mais aussi à la tempête Dikeledi, la rentrée scolaire a eu lieu ce lundi 27 janvier à l’école élémentaire Cheikh Abdourahamane Ben Omar de M’Gombani à Mamoudzou. Un soulagement pour enfants et parents même si certains écoliers n’ont pas pu rentrer dans l'établissement, leurs professeurs étant absents.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com