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Mamoudzou

Du service civique à l’emploi pérenne : la police nationale comme tremplin pour 150 jeunes volontaires

Quelle vie après le service civique ? Les 150 jeunes médiateurs de la police nationale ont terminé leur engagement de 6 mois. Forts de cette expérience à cheval entre social, sécurité, rigueur et ouverture, ils se sont vu offrir des emplois à la pelle dans le secteur privé.

La vocation sociale du service civique n’aurait pas eu de sens si les 150 jeunes qui ont parcouru les rues de Mamoudzou pendant 6 mois sous l’écusson de la police nationale avaient été lâchés sans plus d’aide à l’issue de leur contrat.

Le bureau partenariat et prévention de la police nationale (BPP) mené par Thierry Lizola souhaitait pour cela donner à un maximum de ces jeunes une chance de rebondir professionnellement à l’issue de leur service civique.

De fait, cet engagement, qui prouve la rigueur et le sens du contact des volontaires qui en sont allés jusqu’au bout, est un gage de sérieux pour les employeurs. Le secteur privé était ainsi invité ce lundi matin à un job-dating au lycée des Lumières pour permettre à ces ex-volontaires d’embrayer avec un emploi pérenne.

Le commissaire Laurent Simonin, directeur de la police de Mayotte

« L’idée est de les pousser vers un emploi pour qu’ils capitalisent l’expérience acquise pendant six mois à notre contact » résume le commissaire Laurent Simonin, directeur territorial de la police nationale. « Cela assure aussi la pérennité de notre modèle ».

Et l’opération, préparée de longue date et reportée une fois en raison des deux homicides récents, a été un réel succès. Sur les 150 volontaires en fin de contrat, un tiers avait déjà trouvé un emploi avant même le job-dating. Environ 50 autres postes étaient à pourvoir, dans des secteurs aussi variés que la grande distribution, la banque ou le BTP. « On a de la chance, un certain nombre d’employeurs sont là, on espère que leur bonne volonté et leur engagement sera un tremplin pour eux pour entrer dans le monde de l’entreprise avec un emploi pérenne », poursuit le commissaire.

Cette matinée qui voyait rassemblés tous les jeunes volontaires était aussi l’occasion de récompenser une quarantaine d’entre eux pour leur engagement, et d’en féliciter un particulier pour sa bravoure au moyen d’une jolie médaille.

Le jeune Boura Salimdine se voit remettre une médaille par le DTPN, Laurent Simonin

Le commissaire Simonin a remis en personne cette médaille à Boura Salimdine. « Ce jeune a réalisé une action qui allait au delà de son engagement », salue l’officier. « Le 25 mars, il a permis l’interpellation d’un agresseur à proximité d’un lycée en le maintenant sur place en attendant l’arrivée de la police. Ce n’est pas ce qu’on demande aux services civiques qui ont une mission de médiation. On tenait à marquer le coup car il a fait preuve de beaucoup de courage. »

Y.D.

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