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Métiers de la mer : à la pêche aux formations

Pôle emploi organisait ce mardi une visite de la poissonnerie Copemay ainsi sur d'un amphidrome pour faire connaître à une dizaine de chômeurs les métiers de la mer. L'enjeu est de répondre d'ici 2021 aux exigences européennes en termes de formation et de diplômes des marins.

Dix demandeurs d’emploi dans une poissonnerie, ce n’est pas la manifestation « grandiose, avec des chapiteaux et des bateaux à visiter » que Pôle emploi espérait pour ce mardi matin. Mais les travaux place de la République ont eu raison de ces ambitions. Les métiers de la mer n’ont donc finalement pas fait trop de vagues, et le petit groupe s’est limité à une visite des locaux de Copemay, et d’un amphidrome.
« C’est une manifestation qui se fait dans 13 régions dont 4 d’outre mer dans le cadre de la semaine de l’emploi maritime » explique Attoumani Abdallah, chargé de mission à Pôle Emploi. Selon lui, ce secteur est central à Mayotte. « Mayotte étant une île, il y a différents secteurs dans les métiers de la mer, comme le tourisme et la pêche où il y a un manque de professionnels qualifiés. Ce qu’on fait c’est communiquer sur ces métiers et expliquer que Pôle Emploi est là pour les accompagner vers l’emploi, ou vers des formations. On essaye aussi de faire comprendre qu’il n’y a pas que la pêche, il y a une multitude de métiers qui existent ».
Ainsi, même si c’est minoritaire, le secteur du tourisme recrute chaque année plusieurs pilotes titulaires du Capitaine 200, mais ce sont aussi les métiers du port qui sont potentiellement porteurs.

Attoumani Abdallah, chargé de mission à Pôle Emploi

Le chargé de mission explique que « l’Europe demande que d’ici 2021 toutes les personnes embarquées aient les diplômes, avec des bateaux homologués et des règles à respecter ». Parmi les infractions le plus souvent constatées, « des pêcheurs qui sont limités à une navigation à 20 milles des côtes, et qui vont dix fois plus loin, jusqu’aux côtes de Madagascar ou des Seychelles ». Autre plaie pour la pêche, tous les artisans pêcheurs n’acceptent pas d’embarquer de la glace, au risque de ramener du thon contaminé à  l’histamine. Là encore, tout est affaire de formation.
Ainsi ce virage imposé par l’Europe pourrait faire chavirer quelques habitudes bien ancrées. Mayotte compterait pas moins de « 200 à 300 barques de pêcheurs, qui souvent n’ont pas les diplômes. Ils vont devoir les passer, ou être remplacés par des gens qui les ont ».

Y.D.

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