Il n’est plus question de visite après les législatives. En fin d’interview par le journaliste vedette de RMC, la ministre a conclu « je viendrai à Mayotte le plus vite possible, dès la semaine prochaine ». Annick Girardin demande en revanche aux maires de tout faire pour que les écoles soient ouvertes en ce lundi de rentrée et que la législative soit organisée.
Au sujet de la demande sécuritaire, elle a réaffirmée que c’était la priorité du gouvernement pour la rentrée des classes, « qui aura lieu si les barrages ne sont pas maintenus ». En clair, elle demande des garanties, « je suis prête à venir si on rétablit le calme », et en retour rappelle que le gouvernement envoie 3 escadrons, « c’est à dire 200 gendarmes en plus, ce qui avec les policiers et les militaires permet de compter sur 1.000 agents pour lutter pour la sécurité et contre l’immigration. »
« Laurent Wauquiez s’est refait une santé »
Pressée par Jean-Jacques Bourdin de développer les perspectives d’investissement à Mayotte, la ministre a tout d’abord évoqué les problèmes d’accès à la santé, « nous réfléchissons à un hôpital extraterritorial », c’est à dire que l’octroi de la nationalité française ne se fera plus par la naissance. Une idée qu’Emmanuel Macron avait lancée en Guyane, et que le premier ministre Edouard Philippe a repris hier dans sa réponse au sénateur Thani Mohamed.
Sur la position de Laurent Wauquiez la semaine dernière, notamment sur le droit du sol, « il se refait une santé sur une détresse terrible à Mayotte », critiquait-elle.
Notons que la ministre était invitée au lendemain de l’interview de Patrick Millan président de Kwezi TV au micro du même Jean-Jacques Bourdin.
Quand à l’investissement et aux prés de deux milliards demandés par l’Association des maires de Mayotte, Annick Girardin répondait que les 36 millions d’euros versés pour la politique de la petite enfance n’étaient pas dépensés, « parce qu’il faut aider les territoires à monter les dossiers, il n’y a pas d’ingénierie ».
Anne Perzo-Lafond
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