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Mamoudzou

Des jeunes interpellent la police plutôt que de basculer dans la guerre des bandes

Présence policière au rond point
Les opérations de police se multiplient

C’est le cas de deux des voleurs d’un barman de boite de nuit. Constant le vol de son portable ce 25 août, il parvenait à en contacter les auteurs. Mais aussi les policiers de la Brigade anticriminalité (BAC). Il proposait 100 euros aux auteurs du vol pour les appâter, invitant les policiers à le rejoindre. Ces derniers, en planque au rond point du Commandant Passot, ont pu intercepter quatre individus en possession du téléphone. Ils ont été placées en garde à vue. Ils se sont vus délivrer des rappels à la loi, et deux d’entre eux étaient immédiatement reconduits à la frontière.

Ce même jour à 15h, une femme qui empruntait les escaliers de la descente Boboka se retrouvait face à trois individus. L’un d’eux exhibait un couteau et sous la menace de celui-ci se faisait remettre son téléphone portable. Des menaces de mort étaient même proférées, la lame du couteau dirigée vers son visage. Les deux autres agresseurs positionnés de part et d’autre de la victime n’intervenaient pas mais facilitaient l’acte. Pris en charge par les effectifs BAC les auteurs étaient reconnus et interpellés puis placés en garde à vue. La victime déposait plainte mais ni l’arme ni le butin n’étaient retrouvés. A l’issue des investigations les individus se voyaient convoqués en Justice et l’un d’eux en situation irrégulière sur le territoire reconduit à la frontière.

Véhicules victimes de caillassages
Véhicules victimes de caillassages (Image d’archives)

La veille, peu avant 21h, des jeunes de M’gombani interpellaient la BAC parce qu’ils avaient été agressés par d’autres jeunes de Kawéni. « Sans raison, ils avaient essuyé des jets de pierres et certains avaient reçu des coups de poing. L’une des victimes s’était fait dérober son sac à dos et son téléphone portable. Une autre s’était fait menacer avec un couteau afin qu’elle vide ses poches. Deux véhicules avaient également été dégradés (vitres brisées) », indique la police. Grâce aux signalements donnés, six mineurs étaient interpellés et placés en garde à vue. Le téléphone était retrouvé sur l’un d’entre eux. Ils étaient reconnus formellement par
les victimes qui déposaient plainte. A l’issue des investigations ils se voyaient tous convoqués en Justice et l’un d’eux très connu écroué.

Le 25 août 2016 à minuit, lors de leur patrouille, les effectifs de la Brigade Anti Criminalité constataient que le mur d’une habitation venait de s’écrouler. Une cinquantaine de mètres plus loin, il retrouvait le pare choc d’un véhicule au milieu de la
chaussée. Ils suivaient des traces d’huile qui les conduisaient à un automobiliste qui tentait de se stationner avec un passager blessé à son bord. Très alcoolisé (0,73 mg/l d’air expiré), le conducteur venait de percuter le mur de la maison. Lors de son interpellation, il se rebellait. Puis il menaçait de représailles les deux Policiers mahorais. Il était placé en garde à vue. A l’issue des investigations il se voyait délivrer une convocation en Justice pour mi-février 2017.

Ce samedi, deux interpellations ont eu lieu à la suite d’agressions à l’arme blanche, une sur le front de mer, l’autre à Passamainty. C’est à 5h du matin que la BAC intervenait pour une rixe à la sortie d’une boîte de nuit. Rapidement sur place, ils prenaient contact avec la victime qui leur désignait l’auteur de son agression. Celui-ci, très alcoolisé, était interpellé et placé en garde à vue. La victime expliquait que l’individu, sans raison apparente, lui avait asséné un coup de couteau au niveau de la gorge (entaille de 15 centimètres). Il réussissait à se dégager et à prendre la fuite. Le couteau de type canif était retrouvé. A l’issue des investigations l’auteur très connu des services de Police était déféré devant le Magistrat et écroué en attente d’une comparution immédiate.

Gendarmerie et police municipale: Contrôle des bus scolaires à Tsimkoura (Photo: gendarmerie)
Gendarmerie et police municipale: Contrôle des bus scolaires à Tsimkoura (Photo: gendarmerie, Image d’archives)

C’est la caissière du Doukabé de Passamainty qui était également victime d’une agression. Elle appelait la BAC  pour un individu qui l’avait menacé à plusieurs reprises a l’aide d’un upanga. Et cela afin de se faire remettre des bières, l’agent de sécurité avait été également menacé. Sur place, les policiers  constataient la présence de plusieurs personnes dont l’individu décrit par la requérante. Ils procédaient à l’ interpellation de ce dernier en état d’ébriété. Placé en garde à vue, à l’issue des investigations l’auteur se voyait remettre une convocation en justice pour février 2017.

Vendredi dernier, les agents de la Brigade de Surveillance des Douanes de Dzaoudzi procédaient à l’interpellation d’un individu qui transportait sous la selle de son scooter 120 grammes de cannabis. Il le plaçait en retenue douanière puis il était présenté à l’OPJ du Commissariat qui lui notifiait sa garde à vue. A l’issue des investigations, il se voyait convoqué en Justice en février 2017.
Une autre bonne nouvelle au milieu de ces faits divers, nous vient de la gendarmerie qui contrôlait les transports scolaires ce lundi 29 août 2016. Agissant sous couvert d’une réquisition délivrée par le procureur de la République de Mamoudzou, près de trente gendarmes renforcés de policiers municipaux ont ainsi mené des contrôles visuels et fouilles de sacs à la descente des bus et aux abords des collèges de Pamandzi, Tsingoni et Dzoumogné. Et sur prés de 2.000 élèves, aucune arme ou autre objet dangereux n’a été découvert. « Il faut y voir un signe rassurant », appuie la gendarmerie, qui rappelle que « les premiers contrôles de cette nature menés dès février 2016 avaient conduit à la saisie de nombreuses armes blanches ou autres objets dangereux dont la simple découverte faisait froid dans le dos…  » Sous l’autorité du préfet, les forces de l’ordre annoncent qu’elles maintiendront leur vigilance et renouvelleront ces opérations de façon très régulière.

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