C’est en grandes pompes que les élèves de l’école accueillaient le recteur à son arrivée, sur fond de Marseillaise et des anneaux olympiques bien mis en évidence. Mais aussi une flamme olympique faite de carton, qu’une petite procession guidera à travers l’école, jusqu’à la déposer sur son socle situé en haut des escaliers. Tout un parcours protocolaire faisant écho aux jeux olympiques pour cette école récemment labellisée Génération 2024.
« Ce qui est important, c’est de souligner que l’on n’est pas dans n’importe quelle école, précisait Gilles Halbout. On est dans une école labellisée, sa plaque est déjà affichée. Une école qui se mobilise pour préparer Paris 2024, et au-delà spécifiquement pour Mayotte, pour préparer les jeux des îles, les jeux de la jeunesse et de l’Océan Indien, bref toutes les manifestations sportives de haut niveau ». « Avant d’ouvrir cette semaine, je voudrais rappeler l’importance du sport à l’école, la mobilisation de tout le monde pour d’abord développer la pratique sportive » déclarait ainsi le recteur, en amont de l’ouverture « solennelle » de cette semaine olympique et paralympique. Une semaine spéciale, qui s’avère être l’occasion de « développer encore plus le sport à l’école. Aujourd’hui on est dans une école particulièrement à la pointe sur les activités physiques et sportives, l’idée c’est aussi de donner envie à toutes les écoles d’être labellisées, comme cette école l’est. De développer aussi des activités sportives en lien avec les sports traditionnels, et aussi de développer des sports adaptés à des jeunes en situation de handicap. » continuait Gilles Halbout.
C’est ainsi qu’un peu partout dans la cour de récréation, les activités physiques se multipliaient. Ici et là judo, tir à la corde, courses de sac, parcours à l’aveugle…
Créer une passerelle entre le monde scolaire et le mouvement sportif
Pour Madi Ali Fahdedine, chef de service Sport Politiques Publiques et Haut Niveau au Cros Mayotte : « Cette semaine olympique se passe plutôt bien, mais ça aurait pu être encore mieux, s’il n’ y avait pas le contexte sanitaire actuel ». Il revient sur les dispositifs en place : « Concrètement il y a deux dispositifs mobilisés d’ici paris 2024 : la génération 2024 qui est là donc plutôt pour l’Education Nationale, mais aussi Terre de jeux 2024 plutôt à disposition des collectivités. Presque toutes les collectivités ont arrêté leur programme prévu, il n’y a que l’Education Nationale qui peut être ouverte dans les contexte actuel. Donc on profite quand même de ce moment pour créer un maximum de lien parce qu’au départ, l’idée est de créer une passerelle entre le monde scolaire et le mouvement sportif. Et c’est par là qu’on pourra attirer les jeunes pour qu’ils puissent prendre des licences sportives et suivre des parcours sportifs qui pourraient les amener vers le haut niveau » explique l’ancien athlète.
La semaine implique ainsi différents partenaires, de l’Education Nationale en partenariat direct avec l’USEP, l’UNSS côté collèges et lycées, et le Cros qui « pilote l’ensemble » : « C’est la raison pour laquelle le Cros a financé les plaques génération 2024, pour motiver les plus jeunes à pratiquer, valoriser le travail des enseignants. Tout se fait au sein des écoles » explique M. Madi Ali Fahdedine.
Bien évidemment, l’école Foundi Adé ne sera pas la seule à suivre cette semaine olympique et paralympique qui, au-delà de l’enseignement des valeurs morales du sport, faisait ce mercredi le plus grand bonheur des plus jeunes.
Mathieu Janvier