La dernière demande du parlementaire mahorais porte sur le bilan humain du passage du cyclone Chido qui va être long à boucler. En effet, compliqué de recenser toutes les victimes des cases en tôle qui n’étaient pas nommément répertoriées. Seuls les communes, par lesquelles le préfet annonçait vouloir passer pour obtenir des informations, et l’Education nationale, sont susceptibles de livrer des données fiables. Mais les premières étaient pour certaines injoignables en raison du réseau défectueux, et la seconde ne pourra dénombrer les effectifs scolaires qu’avec la rentrée. Or, celle-ci a encore été repoussée par le nouveau confinement du cyclone Dikeledi. Elle se tiendra « sans doute » le 27 janvier, de propos que nous avions rapportés, tenus par le ministre des OUtre-mer dans son discours liminaire à la présentation du projet de loi Urgence pour Mayotte. Et le nouveau confinement du week-end dernier n’a pas arrangé les choses.
Mais le parlementaire demande également un état des lieux des prises en charge par le CHM et l’hôpital de campagne, qu’il n’a pas eu, rapporte-t-il dans un communiqué. C’est à ce titre qu’il se réjouit de l’adoption par la Commission des Affaires économique de l’Assemblée nationale d’un amendement au projet de loi Urgence Mayotte porté par la députée et ancienne directrice de l’ARS Mayotte Dominique Voynet demandant un bilan exhaustif du cyclone Chido, « incluant le nombre de personnes décédées, disparues, blessées et amputées ».
Depuis le 27 décembre, le sénateur mahorais demande une commission d’enquête parlementaire sur trois points : l’efficacité des dispositifs de prévention et d’alerte lors de l’approche du cyclone, la coordination des secours et des moyens déployés par l’État et les acteurs humanitaires, et la prise en charge des blessés, des sinistrés et des personnes décédées.
Il se plaint d’une rétention d’information de la préfecture de Mayotte. Le bras de fer a commencé sur les statistiques qu’il dit ne pas avoir obtenues sur des données migratoires, ce qui l’avait incité à écrire à plusieurs reprises au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Tout d’abord sur le stock de titres de séjour à distribuer, puis, sur la demande d’extension à Mayotte de la simplification des mesures d’expulsion existant en métropole.
Revenant à l’amendement déposé par Dominique Voynet pour obtenir un premier bilan sanitaire, il déplore de devoir compter sur la procédure législative pour obtenir des informations qu’il n’a toujours pas obtenues, ni du préfet, ni du ministre.
A.P-L.