Les associations « Mayotte a Soif » et « Notre Affaire à tous », préparent actuellement un référé liberté, une procédure judiciaire d’urgence, qu’elles comptent déposer jeudi prochain auprès du tribunal administratif. L’objectif de cette démarche est de pallier les privations de droits fondamentaux dont souffre une partie de la population mahoraise.
Un appel à témoignages pour renforcer l’action
Pour que cette action en justice ait le plus d’impact possible, les associations lancent un appel à témoignages. Ces témoignages, qui doivent attester de l’urgence de la situation et des privations subies, sont « indispensables pour étayer le dossier », nous indiquent les initiateurs.
Les personnes concernées sont invitées à partager les difficultés et urgences personnelles rencontrées, notamment l’accès à l’eau potable, les situations d’urgence observées chez d’autres personnes, en précisant leur rôle de témoin.
Lors de la crise de l’eau, les deux associations avaient déjà déposé un référé-liberté, à l’issue duquel le Conseil d’Etat avait reconnu « un certain nombre de défaillances dans l’organisation et la gestion de l’eau dans ce département », mais n’avait pas condamné l’Etat pour autant.
Modalités pratiques pour participer
Les témoignages peuvent être envoyés par écrit ou via internet, en respectant quelques obligations légales. Il faut notamment accompagner le témoignage d’une photocopie de pièce d’identité, et inclure une formule manuscrite, datée et signée, mentionnant, « J’accepte que mon témoignage soit versé au dossier de toute action en justice nécessaire pour obtenir ce que de droit dans le cadre de la situation des cyclones Chido et Dikeledi. »
Pour faciliter la démarche, un lien vers le formulaire officiel Cerfa est fourni : Formulaire Cerfa 11527.
Une mobilisation collective urgente
Christophe Barbarini, porte-parole des associations, reste disponible pour répondre à toute question ou accompagner les participants dans cette démarche au 06 93 306 406 ou par Email : chrisbarbarini@gmail.com
Nayar SAID OMAR