Cette crise de l’eau expose la population à des risques sanitaires, notamment les habitants en situation de pauvreté.
Ce manque crucial d’eau pour assouvir les besoins primaires de chacun peut conduire à :
- Une déshydratation ;
- Le recours à des eaux impropres à la consommation humaine ;
- L’impossibilité d’appliquer les mesures d’hygiène de base (en particulier le lavage des mains ou un défaut d’assainissement pour évacuer les excrétas)
- Des stockages d’eau impropres à la consommation ou susceptibles de créer des gîtes larvaires.
Concernant les gastro-entérites, bonne nouvelle ! Santé publique France déclare que « l’épidémie saisonnière de gastro-entérites est en baisse. Le niveau actuel de ces indicateurs rejoint les valeurs retrouvées les dernières années. » Cependant, cette situation mérite d’être surveillée de près, si les tours d’eau venaient à s’intensifier.
Concernant la fièvre typhoïde, un cas a été déclaré sur le territoire. En effet, le manque d’eau et la difficulté de pouvoir appliquer des gestes d’hygiène de base, peuvent conduire à recrudescence de cette maladie et des hépatites, où la population se contaminerait par contact direct entre les personnes (transmission pro-fécale) ou par le biais d’aliments ou d’eaux souillées.
La surveillance de ces syndromes diarrhéiques a permis d’identifier de façon prépondérante des agents infectieux à transmission principalement alimentaire, liée à la consommation d’eaux de rivières contaminées par des selles humaines ou animales, une eau de cuisine contaminée par les mêmes facteurs, un manque d’hygiène des mains lors de la préparation ou de la consommation des repas… Ce constat confirme que les recommandations sur les usages de l’eau et l’hygiène des mains doivent être appliquées au maximum dans la mesure du possible.
Concernant les virus respiratoires, pas de bonne nouvelle :
- La grippe continue de circuler à un niveau épidémique élevé. De même que le Covid, où les pharmacie sentinelles font notamment état d’une augmentation du nombre de tests réalisés dans leurs établissements avec des taux de positivité élevés.
- Pour la bronchiolite, si celle-ci circule légèrement moins que les deux dernières saisons à la même période, le VRS, principal agent infectieux de la bronchiolite, commence à circuler sur le territoire !
Au regard de la situation, l’Agence régionale de Santé et la Préfecture de Mayotte rappellent les précautions à prendre.
Mathilde Hangard