Ce n’est pas dans le budget prévisionnel mais bien au projet de loi de finances pour boucler l’année 2023 que sont inscrites ces sommes.
Le premier des amendements a été défendu par Thani Mohamed Soilihi et porte sur la crise de l’eau à hauteur de 63,3 millions d’euros. « Il s’agit de renforcer la distribution d’eau, d’acheter des camions, des pastilles de potabilisation d’eau, des congélateurs… » Les sénateurs sont passés par la mission « Conditions de vie en outre-mer » pour abonder ces crédits.
Saïd Omar Oili quant à lui a rappelé les importantes difficultés financières du conseil départemental, notamment liées au défaut de compensation de l’Etat sur la protection de l’enfance comme l’a souligné le dernier rapport de la CRC. « Nous vous demandons un soutien exceptionnel de 50 millions d’euros en autorisation d’engagement et en crédit de paiement, qui permettront notamment de soutenir les associations de l’économie sociale et solidaire. »
Sur ce sujet, le gouvernement indique avoir « travaillé avec les élus sur les besoins du conseil départemental ». On attend notamment sur ce sujet le rapport d’une délégation flash venue le mois dernier à Mayotte, et qui devrait fixer le juste montant de compensation.
Ces amendements ont reçu une double approbation, de la commission et du gouvernement.
Enfin, un amendement dans la mission « Enseignement scolaire » de 1,6 million d’euros sera affecté au recrutement de 50 assistants scolaires (AED) « supplémentaires et pérennes ». « Ce dispositif de l’Education Nationale renforcé contribuera à l’amélioration des conditions d’accueil dans les établissements scolaires de Mayotte qui souffrent d’un climat social et sécuritaire dégradé », se félicitent les deux sénateurs.
Le projet de loi de fin de gestion a été adopté par 238 voix pour et 18 contre au Sénat, mais devait encore faire l’objet d’un accord entre députés et sénateurs lors d’une commission mixte paritaire dans la soirée de ce mardi.
A.P-L.