C’est sans doute la 1ère fois qu’un ministre chargé des Outre-mer se posera deux fois en un mois à Mayotte. La situation l’exige, et Philippe Vigier l’a d’ailleurs exprimé dès son arrivée le 2 septembre dernier, « cette crise de l’eau est inacceptable ! » Lors de sa visite ces 27 et 28 septembre il sera accompagné par Max Orville, député européen.
Sa visite coïncide avec la grande manifestation sur l’eau ce mercredi matin à Mamoudzou.
Il commencera sa visite par une distribution d’eau embouteillée à Mamoudzou aux publics les plus vulnérables, nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées de plus de 65 ans et les personnes souffrant d’affection de longue durée, avec le concours du détachement de la Légion étrangère de Mayotte, du Régiment du service militaire adapté de Mayotte et des Centres Communaux d’Action Sociale.
Après un échange avec le président Ben Issa Ousseni, Philippe Vigier présidera un Comité de suivi de la ressource en eau avec tous les acteurs engagés dans cette crise, les services de l’État, les élus locaux et le syndicat des eaux, pour un point d’étape précis des travaux engagés.
Il se rendra ensuite au Centre Hospitalier de Mayotte afin d’échanger avec les soignants sur leurs conditions d’exercice et l’organisation des soins du territoire mahorais actuellement malmenée par le droit de retrait des soignants.
Le travaux d’extension de l’usine de dessalement de Petite Terre, qui doit permettre de produire 1200 m³/jour dès la fin novembre 2023 seront également au programme de la visite.
Jeudi matin, le maire de Mamoudzou accueillera le ministre qui rencontrera ensuite les Formations Militaires de la Sécurité Civile (ForMISC) qui ont été dépêchées à Mayotte le 15 septembre dernier afin de rendre opérationnelle une unité de traitement de l’eau pour le sud du territoire et le remplissage en eau potable des 15 citernes d’eau dédiées. Il visitera une opération de détection de fuites dans un contexte de pertes de 30 % de l’eau potable. Il terminera ses visites de terrain par une revue de chantier des travaux d’interconnexion entre Petite-Terre et Grande-Terre, après un déjeuner consacré aux acteurs économiques du territoire qui sont grandement impactés par la crise de l’eau.