Après les blocages des ronds-points en matinée, les leaders syndicaux avaient rendez-vous en préfecture. C’est Seymour Morsy lui-même qui les a reçus, conformément à leur demande, et qui a pu leur faire part de son agacement sur le courrier envoyé directement à Manuel Valls. L’Intersyndicale y reprochant le manque de dialogue sur place, et demandant à être reçue par une mission ministérielle.
« Comme nous nous y attendions, le préfet n’a pas pu apporter d’éléments supplémentaires à nos revendications, nous rappelant qu’il était lui aussi en attente des rapports des trois missions interministérielles, sur les retraites, sur la reconstitution de carrières, et sur l’adaptation du code du travail », nous explique Salim Nahouda, secrétaire départemental CGT Ma, en sortant de la réunion. Ils ne veulent pas entendre parler de la mission Ledemé, « qui n’a pas du tout entendu les syndicats ».
Le préfet de son côté avait invité les organisations syndicales à être force de proposition pour faire évoluer les conventions collectives, sans résultat pour l’instant.
Les leaders syndicaux ont assoupli leur position de leur côté, demandant un échéancier sur les trois rapports mentionnés. Ils cherchent toujours à mobiliser la population, qui leur permettrait d’asseoir un poids politique, à défaut de quoi ils effectuent des blocages sporadiques, qui ont particulièrement perturbé la circulation, météo aidant, ce lundi matin. Surtout que des jeunes se sont accaparés la chaussées ensuite, provoquant des affrontements avec la gendarmerie toute l’après-midi.
« Le mouvement continue », indique Salim Nahouda, qui précise que de nouvelles assemblées générales ont actuellement lieu aux quatre coins de Mayotte, « pour mobiliser, nous saurons en soirée la forme que prendra demain le mouvement. mais nous appelons de toute manière à rejoindre à 8h la place de la République. »
Un sms fait mention d' »actions, dès l’aube. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte