Handicap : vers une prise en charge plus rapide des enfants

Le vice-rectorat s'associe avec la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour accélérer le traitement des dossiers des enfants en situation de handicap. L'objectif est de passer à un délai de traitement des dossiers de 3 mois, contre 1 à 2 ans actuellement.

Le recteur Gilles Halbout n’est pas avare en ambition. En plus de vouloir ramener à zéro le décrochage scolaire, il souhaite réduire de trois à quatre mois le délai de traitement du dossier MDPH des enfants en situation de handicap. Un vaste chantier initié avec le président de la MDPH Ali Debré Combo. Et comme pour l’emploi des personnes handicapées, il y a urgence.

« A Mayotte, nous avons deux fois moins d’élèves en situation de handicap qu’ailleurs, ça ne veut pas dire qu’ils sont moins nombreux, ça veut dire qu’on n’en voit que la moitié. La prévention et la détection sont donc le premier acte, constate Gilles Halbout ». Et avant la prise en charge à l’école, cet acte c’est le travail de la MDPH, une structure financée par le Département qui peine à se relever de ses propres difficultés internes. « On connaît les soucis de la MDPH, il faut traiter le quotidien et tout ce qui n’a pas été traité avant. Tout ne sera pas fait demain car il y a beaucoup de retard cumulé ».
Un retard que la convention signée entre le vice-rectorat et la MDPH devrait résorber en partie. L’accord prévoit notamment de mettre des personnels de l’Education nationale à disposition de la MDPH tandis que le Département fournira matériel et consommables nécessaires.

« La volonté et les moyens existent »

Debré Ali Combo, président de la MDPH

Une fois le dossier des enfants traité, et leur handicap reconnu, l’acte deux dépend de l’Education nationale. « Le principe de l’école inclusive, c’est de dire qu’un enfant doit pouvoir bénéficier de l’éducation avec d’autres élèves. Dans toutes les écoles on doit pouvoir accueillir des enfants en situation de handicap » reprend le vice-recteur. « C’est l’objet de notre partenariat ». Pour y parvenir, il faudra aussi monter en effectifs. Actuellement, le vice-rectorat ne dispose que de 150 AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap). Leur nombre est donc appelé à doubler, sinon en nombre de personnels, au moins en temps de travail (équivalents temps plein). « La volonté du ministère et les moyens qui vont avec existent » assure en tout cas le capitaine du navire Enseignement.

Y.D.

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