Dans une pétition lancée par les présidents des Medef (Mouvement des entreprises de France) ultramarins, ces derniers font part de leurs inquiétudes concernant la Lodeom sociale et les aides fiscales à l’investissement productif. En effet, ils considèrent que les réformes budgétaires du PLF et du PLFSS 2026 risquent de déstabiliser encore plus des territoires déjà fragilisés, a fortiori à Mayotte suite au passage de Chido… Cette réforme, selon eux, prévoirait un coup de rabot de plusieurs centaines de millions d’euros par an. « Ces coupes pourraient atteindre 800 millions d’euros par an, mettant en péril des milliers d’emplois, la survie de nos TPE-PME, et l’équilibre de notre tissu économique local », alertent-ils.
La Lodeom en première ligne
 Mise en œuvre en 2009, la Loi pour l’Ouverture et le Développement Économique de l’Outre-Mer (Lodeom), anciennement appelée Loi Girardin, est un produit de défiscalisation permettant la relance d’investissements privés dans les DOM-TOM. Chaque année, la France consacre plus d’1,5 milliard d’euros aux Outre-mer à travers ce dispositif qui prévoit notamment des exonérations de cotisations sociales pour les entreprises, des dispositifs fiscaux favorisant l’investissement et la création d’emplois, ou encore des mesures spécifiques pour renforcer la compétitivité des territoires ultramarins. Ces allègements représentent souvent entre 10 % et 20 % du coût salarial total dans les secteurs les plus intensifs en main-d’œuvre, comme le BTP, l’agroalimentaire ou le commerce de proximité par exemple. Dans le PLF 2026, le Gouvernement prévoit jusqu’à -350 millions d’euros de réduction du budget de Lodeom.
Mise en œuvre en 2009, la Loi pour l’Ouverture et le Développement Économique de l’Outre-Mer (Lodeom), anciennement appelée Loi Girardin, est un produit de défiscalisation permettant la relance d’investissements privés dans les DOM-TOM. Chaque année, la France consacre plus d’1,5 milliard d’euros aux Outre-mer à travers ce dispositif qui prévoit notamment des exonérations de cotisations sociales pour les entreprises, des dispositifs fiscaux favorisant l’investissement et la création d’emplois, ou encore des mesures spécifiques pour renforcer la compétitivité des territoires ultramarins. Ces allègements représentent souvent entre 10 % et 20 % du coût salarial total dans les secteurs les plus intensifs en main-d’œuvre, comme le BTP, l’agroalimentaire ou le commerce de proximité par exemple. Dans le PLF 2026, le Gouvernement prévoit jusqu’à -350 millions d’euros de réduction du budget de Lodeom.
Les aides fiscales à l’investissement, elles, soutiennent les entreprises qui modernisent leurs équipements, construisent des bâtiments industriels ou investissent dans l’énergie et le tourisme, notamment. Pour le patronat ultramarin, les dispositifs Lodeom et fiscaux ne sont donc pas des privilèges. « Ces dispositifs sont essentiels pour compenser les surcoûts liés à l’insularité, à l’éloignement et à la petite taille de nos marchés. Leur suppression entraînerait une hausse brutale du coût du travail, un frein à l’embauche, une perte de compétitivité », écrivent-ils dans leur pétition.
800 millions d’euros de coup de rabot

Dans les DOM, où les TPE-PME constituent plus de 95 % du tissu entrepreneurial, la moindre variation du coût du travail peut entraîner des licenciements ou des reports d’investissement, notamment dans le secteur du BTP très sensible aux variations de prix (matériaux…). Aussi, l’article 7 du projet de loi de finances pour 2026 prévoit une réduction d’environ 25% des taux de défiscalisation des investissements productifs Outre-mer. Cette mesure, à elle seule, priverait les économies ultramarines et notamment son secteur productif de près de 200 millions d’euros annuels, sans la moindre compensation pour les entreprises locales.
La baisse des investissements, si elle devait avoir lieu, risquerait d’entrainer une hausse du chômage déjà très important dans les territoires ultramarins qui dépendent beaucoup de la commande publique et des investissements. Par ailleurs, les Outre-mer qui expérimentent de nouveaux modèles (environnement, développement durable, agriculture, etc.) risqueraient de voir leurs efforts freinés par un coup de rabot budgétaire. Aussi, les présidents des Medef d’Outre-mer refusent que leurs territoires soient fragilisés davantage. « Nous demandons au Gouvernement et aux parlementaires de renoncer à ces arbitrages et de maintenir les dispositifs spécifiques aux Outre-mer, garants de l’emploi, de l’investissement et de la cohésion sociale ».


