La cité scolaire de Bandrélé, qui accueille près de 2.000 élèves au collège et au lycée, a été le théâtre d’un nouvel incident mercredi 16 avril. Un élève scolarisé en 4ème a été légèrement blessé par un coup de ciseaux au sein de l’établissement. L’auteur présumé et deux complices ont été rapidement identifiés, et une enquête est en cours.
Une agression de plus malgré une sécurité effective
D’après nos informations, l’agression s’est produite dans la matinée. La victime, un collégien originaire de Nyambadao, a reçu un coup de ciseaux à l’arrière du cou, sur la nuque, à l’intérieur de l’établissement scolaire, proche de la sortie. Si les blessures sont superficielles, l’élève a néanmoins été immédiatement pris en charge et transporté au Centre médical de référence (CMR) de Mramadoudou.

L’incident soulève une fois de plus la question de la sécurité des élèves et du personnel éducatif au sein des établissements scolaires. À Bandrélé, la gendarmerie, le rectorat et la société Transdev – en charge du transport scolaire – multiplient pourtant les efforts pour assurer la protection des élèves. Les agents sont pleinement mobilisés, et « des fouilles de sacs sont organisées aussi fréquemment que possible« , précise le Chef d’escadron de la gendarmerie nationale, Bertrand Bidet.
Le 6 avril 2025, des jeunes armés de machettes avaient attaqué des élèves du lycée de la Cité du Nord à M’tsangadoua. Plusieurs élèves avaient été blessés et des bus scolaires avaient été endommagés. Le 11 avril dernier, c’est une grenade lacrymogène qui avait explosé au lycée de Dembéni. Heureusement, aucune victime n’avait été constatée.
Une enquête est en cours

D’après la gendarmerie, l’auteur du coup de ciseaux a « pris la fuite » et « des recherches sont en cours » pour le rechercher. Deux autres élèves suspectés de complicité ont été interceptés et « seront prochainement entendus par les enquêteurs. » L’enquête devra faire la lumière sur les motivations de l’agression et le rôle exact de chacun.
De son côté, l’établissement a indiqué qu’un accompagnement psychologique sera mis en place pour les élèves choqués. Le climat de tension entre jeunes, souvent marqué par des rivalités inter-villages, continue de nourrir des incidents malgré les dispositifs de prévention.
Cependant, avec un aussi grand nombre d’élèves au sein de la cité scolaire, il reste difficile de garantir un contrôle absolu. Les autorités s’interrogent sur d’autres modes de circulation potentielle d’objets dangereux, qui pourraient être échangés en dehors de l’établissement ou dans des zones non surveillées.
Mathilde Hangard