Des avances pour financer les travaux sur les logements dégradés par Chido

Pendant plus de deux ans, les propriétaires de biens dégradés par le cyclone, peuvent, sous conditions en obtenir l’avance, indique un décret publié ce 1er avril 2025.

La loi urgence pour Mayotte adoptée le mois dernier, continue à être déclinée. Son article 26 introduisait une avance remboursable pour financer les travaux de reconstruction, de réhabilitation ou d’amélioration des logements dégradés par le passage du cyclone Chido, et qui étaient achevés avant le 14 décembre 2024. Un dispositif qui s’adresse à ceux qui vont pouvoir retrouver par la suite des capacités de financement pour rembourser ce prêt sans intérêt.

Publié au Journal officiel ce 1er avril 2025, le dispositif d’avance remboursable permet aux propriétaires de maisons principales ou d’habitations en location, d’engager les travaux nécessaires. Il s’adresse également aux sociétés civiles non soumises à l’impôt sur les sociétés dont l’immeuble faisant l’objet des travaux est mis gratuitement à la disposition de l’un des associés personne physique, ou qu’elles donnent en location ou s’engagent à donner en location.

Une avance consentie sous conditions, son bénéficiaire ne peut en effet pas transformer les logements concernés en locaux commerciaux, en location saisonnière ou l’utiliser comme résidence secondaire tant que le remboursement de la somme n’est pas effectif.

D’autre part, il s’agit de mener des travaux de gros œuvre, de second œuvre et connexes, n’ayant pas été commencés plus de trois mois avant l’émission de l’avance, et effectués par une entreprise enregistrée (registre du commerce et des sociétés, répertoire des métiers ou registre des entreprises individuelles à responsabilité limitée).

L’emprunteur doit fournir des justificatifs à la fois de la qualité d’occupation du logement comme précisé plus haut, mais aussi le descriptif des travaux prévus, l’ensemble des devis puis l’ensemble des factures détaillées. Des amendes sont applicables en cas d’avances indûment perçues.

Ne peuvent délivrer ces avances que les établissements de crédit, les sociétés de financement et les sociétés de tiers-financement ayant signé une convention avec l’Etat.

Le dispositif est opérationnel depuis ce 1er avril 2025 et jusqu’au 31 décembre 2027.

A.P-L.

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Le RSMA de Mayotte soutient l’école primaire d’Acoua 1 avec un don de fournitures scolaires

Un geste de solidarité entre les centres du Service Militaire Adapté au profit des élèves d’Acoua.

Prise illégale d’intérêts : le maire de Kani-Kéli relaxé

Soupçonné d’avoir favorisé des proches lors de recrutements municipaux, le maire de Kani-Kéli, Abdou Rachadi, a été relaxé. La justice évoque une procédure "insuffisante". Le parquet a dix jours pour faire appel.

La nouvelle billettique des barges : un ticket pour plusieurs modes de transport, rêve ou réalité pour la mobilité à Mayotte ? 

Surfer sur la mise en place d’une nouvelle organisation des ventes des billets du STM pour coordonner l’ensemble des transports en commun de l’île, c’est la condition de modernisation du territoire. Mais aussi un chantier à part entière où le Conseil départemental a un rôle central, développe Mohamed Hamissi*

Gestion de l’eau à Mayotte : comment s’inspirer des bonnes pratiques nationales

À Mayotte, l’eau est devenue un trésor rare. Depuis plusieurs années, l’île vit au rythme des coupures, des files d’attente et des citernes partagées. Entre un réseau à bout de souffle, des réserves qui se vident et une population en pleine croissance, la crise de l’eau s’enlise. Pendant que la métropole découvre à peine la modération dans l’usage de l’eau, les Mahorais, eux, la pratiquent déjà contraints et résignés.