28.8 C
Mamoudzou
mardi 28 janvier 2025

Une première édition prometteuse du Grand Debaa Uzuri Wa Debaa

Ce samedi 5 octobre 2024, 14 associations ont participé à la première édition du Grand Debaa UZURI WA DEBAA à la mairie de Dzaoudzi-Labattoir

L’événement était organisé par l’Office du Tourisme de Petite-Terre en partenariat avec la Communauté de communes de Petite-Terre, la mairie de Dzaoudzi-Labattoir et celle de Pamandzi, l’AaDTM (Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Mayotte), Mayotte 1ère, Air Austral, la CADEMA, Transport SALIME et le Conseil départemental de Mayotte.

Promouvoir la culture mahoraise

Le Grand Debaa Uzuri Wa Debaa a mis en lumière les traditions culturelles mahoraises à travers la performance du Debaa, un chant et une danse religieuse traditionnellement pratiqués par des femmes. Cet événement a constitué une plateforme idéale pour les associations culturelles et les communautés locales, permettant de rassembler et d’impliquer la population dans la préservation des coutumes. Le Debaa, qui raconte l’histoire de l’Islam et la vie du prophète Muhammad à travers des chants religieux, est profondément ancré dans l’identité mahoraise, et cet événement se donne pour mission de le promouvoir à une échelle encore plus grande.

Cet art de la culture mahoraise avait intégré en 2015 le patrimoine immatériel français, et avait été couronné par un prix décerné à la chercheuse Elena Bertuzzi, pour sa thèse «S‘imposer en dansant. Créativité et prestige des femmes de Mayotte ».

Un avenir prometteur pour le Debaa

Du chigoma pour ouvrir le bal

La directrice de l’Office de Tourisme de Petite-Terre, Ousseni Bibi-Riziki, explique que le Grand Debaa se veut d’être un événement phare pour non seulement valoriser la culture mahoraise, mais également attirer un public plus large. « Nous voulons faire découvrir le Debaa aux plus jeunes et promouvoir cette tradition riche portée par les femmes, avec l’ambition de la classer au patrimoine de l’UNESCO. En réunissant les associations de Mayotte, nous espérons non seulement préserver ce patrimoine, mais aussi le faire rayonner à l’échelle nationale, notamment à travers des événements comme le salon de Colmar à Strasbourg », a-t-elle déclaré.

14  associations en compétition

Les “chamas” associations de Debaa de plusieurs communes ont répondu présentes à cet événement, Dzaoudzi-Labattoir, Pamandzi, Kani-Kéli, Koungou, Bandraboua, M’tsamboro, Chirongui, Acoua, Bouéni et Sada.

Ce sont ainsi 14 associations de Debaa, venues de différentes communes de Mayotte, qui ont participé à cet événement. Chaque association a eu l’opportunité de se produire en offrant un spectacle à la hauteur des attentes, où chaque performance reflète à la fois la passion, l’effort et le talent des participants. Mais seules six d’entre elles ont pu accéder à la grande finale, Madrassati Imamiya de Dzaoudzi-Labattoir, Madrassati Nidhoimiya de M’tsamboro, Madrassati Antonia d’Acoua, Madrassati Madania et Saandia de Bouéni, Madrassati Nourania de Chirongui. Elle se tiendra dans le courant du mois d’octobre à l’hôtel Ibis Styles à Pamandzi.

Un impact culturel et social profond

Les associations de Debaa réunies pour l’occasion

Le Grand Debaa Uzuri Wa Debaa avait dépassé la simple compétition. Il avait contribué à la préservation des traditions locales dans un contexte de modernisation et de globalisation. Pour beaucoup, notamment pour la jeunesse de Mayotte, cet événement représentait une opportunité unique de renouer avec des pratiques ancestrales tout en participant à un moment festif et fédérateur. En plus des performances de Debaa, une grande animation d’une autre danse traditionnelle “le chigoma” était à l’honneur pour l’ouverture de cette journée ce qui avaient enrichi le programme offrant aux visiteurs une immersion totale dans la culture mahoraise. Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Mikidache Houmadi, soulignait l’importance de cet événement « pour promouvoir les arts locaux au-delà des frontières de Mayotte et de montrer la beauté de nos chants et danses mahoraises ».

Le Grand Debaa Uzuri Wa Débaa a été une célébration marquante du patrimoine culturel de Mayotte, un moment où traditions et modernité s’étaient rencontrées pour le plus grand bonheur des participants et des spectateurs.

Nayar SAID OMAR

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Education : La rentrée repoussée au collège de Kwalé

Une semaine après l’arrivée de centaines d’exilés au collège de Kwalé à Tsoundzou 1, la situation n’a pas changé, résultat la rentrée n’a pas eu lieu et aucune date n'a pour le moment été définie.

Education : La CGT Educ’action Mayotte interpelle la ministre Elisabeth Borne

Alors que la rentrée scolaire vient enfin d’avoir lieu, en mode dégradé, pour la majorité des élèves mahorais, le syndicat CGT Educ’action Mayotte appelle à un mouvement de grève dénonçant notamment les conditions dans lesquelles se déroule cette rentrée. Son secrétaire général, Bruno Dezile, a adressé une lettre dans ce sens ce mardi à Elisabeth Borne.

Les prestations vieillesse revalorisées, mais sans rattrapage vers le niveau national

Encore un domaine où la convergence avec le reste de la nation se fait trop longtemps attendre. Les prestations vieillesse sont toujours très inférieures au droit commun comme le montre le dernier communiqué de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM).
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com