« C’est la deuxième édition que nous organisons avec les Ambassadeurs du lagon afin de réunir des porteurs de projets et des financeurs. L’objectif est de lever les freins à la mise en œuvre des actions permettant d’agir pour la préservation de l’environnement et de la biodiversité », explique Guillaume Amirault, directeur du Parc naturel marin de Mayotte. Pour l’occasion près d’une dizaine de bailleurs de fonds avaient fait le déplacement parmi lesquels le SGAR (secrétariat général pour les Affaires régionales), l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’AFD (Agence Française de Développement), l’Agence Régionale de la Santé, la Banque des Territoires, la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt), la DEALM (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement, du Logement et de la Mer de Mayotte), ou encore l’Office Français de la Biodiversité (OFB).
Faire se rencontrer porteurs de projets et financeurs
Durant la matinée les Ambassadeurs du lagon ont ainsi été sensibilisés au continuum terre/ mer au travers d’ateliers, « L’objectif était de leur montrer quel est l’impact de la terre sur la mer. Pour cela nous avons analysé l’eau avec une sonde afin d’effectuer des mesures de PH », indique Guillaume Amirault. L’après-midi était entièrement réservé aux partenaires, à savoir les associations et le comité de financeurs afin qu’ils puissent se rencontrer et échanger sur les actions à mener. Comme le précise le directeur du Parc marin, « les porteurs de projets ont besoin d’être guidés dans leurs démarches et leurs actions car ils manquent la plupart du temps d’informations ».
Ainsi, la création de ce rassemblement est partie d’un constat simple : Qui aller voir quand on a un projet ? Quelles démarches faire ? Vers quel organisme ou quelle structure se tourner pour avoir des sources de financement ? Combien puis-je demander ? Etc. « L’idée de ce rassemblement est de coordonner les financeurs entre eux déjà, de rendre ainsi plus lisible leurs actions de financement en donnant des informations, mais aussi en renforçant l’ingénierie financière notamment pour aider au montage de projets. Une cartographie a ainsi été mise en place à destination des porteurs de projets afin qu’ils puissent se repérer et s’orienter dans les possibilités de financement », raconte Guillaume Amirault.
Organisé sous forme de speed meeting (rencontre rapide) de 15 minutes environ, plusieurs associations ont ainsi pu glaner des informations sur les possibilités de montage de leurs projets ou encore savoir comment faire pour être aidées et financées. Chaque candidat a ainsi pu rencontrer une dizaine de financeurs durant l’après-midi. Le Parc naturel marin par exemple dispose d’une enveloppe de 120.000 euros pour financer des petits projets, « à hauteur de 80% du montant total du projet et dans la limite de 20.000 euros maximum par projet, fait savoir Guillaume Amirault. Nous finançons ainsi des campagnes d’éducation à la biodiversité, des maraudes, ou encore des sorties et des actions de ramassages des déchets pour les jeunes, mais toujours avec un objectif de sensibilisation et de formation afin de changer les comportements, les usages et les mentalités », insiste le directeur du Parc naturel marin.
B.J.