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Mamoudzou

La 16ème édition du FATMA a débuté ce lundi !

La 16ème édition du Festival des Arts Traditionnels de Mayotte a débuté ce lundi matin sur le parking du marché couvert. Au programme : foire artisanale, ateliers de découverte des traditions mahoraises et exposition numérique en partenariat avec le Musée de Mayotte.

A l’occasion de la 16ème édition du Fatma, le parking du marché couvert de Mamoudzou se reconvertit en foire artisanale ! Une quinzaine d’artisans s’y sont en effet installés pour faire découvrir leur travail au public. « Le FATMA se veut être une vitrine de la richesse culturelle de Mayotte ainsi qu’un lieu de rencontres entre les arts », déclarait Zouhourya Mouayad Ben, 4ème vice-présidente du conseil départemental en charge de la culture, de la jeunesse et des sports, lors de son discours d’inauguration de l’évènement ce lundi 22 avril au matin. Elle ajoutait également que ce festival avait pour objectif principal de « lutter contre l’oubli ou la dénaturalisation progressive des traditions et de l’histoire de Mayotte », allant jusqu’à qualifier ce festival de « musée vivant ».

Zouhourya Mouayad Ben, 4ème vice-présidente du conseil départemental en charge de la culture, a inauguré le FATMA ce lundi matin

Outre les stands habituels des artisans de l’île, où le public peut trouver savons artisanaux, pièces de tissu, paniers, bijoux et autres objets décoratifs, des ateliers de danse, de poterie et de maquillage traditionnels au « tanimalandi » se tiendront toute la semaine. Le « tanimalandi » désigne l’argile blanche utilisée par les femmes mahoraises pour se maquiller et dont l’usage vient de plus en plus remplacer celui du m’sindzano. Ce dernier, obtenu par le frottement du bois de santal sur une pierre de corail, est en effet pointé du doigt par le parc marin qui s’efforce de préserver les récifs coralliens. Diverses tables rondes culturelles seront également organisées pendant la durée du festival puisque, selon Zouhouria Mouayad Ben, outre la mise en lumière de certains artistes de l’île, ce festival vise aussi à « rompre les frontières qui séparent les arts ».

Une exploration du patrimoine immatériel de Mayotte à l’AaDTM

Sur le stand « Perles des Haliades », le public trouvera des bijoux réalisés avec les différents sables de Mayotte

Dans le cadre du FATMA, le Muma (Musée de Mayotte) organise une exposition intitulée « Au-delà des sens : exploration du patrimoine intangible de Mayotte ». Hébergée dans les locaux de l’AaDTM sur la place de la République, cette exposition numérique dévoile de nombreux aspects du patrimoine immatériel de l’île, comme les diverses danses et musiques traditionnelles ou certaines coutumes. Le public peut les découvrir par le biais de documentaires visibles et audibles grâce à une série d’écrans reliés à des casques installés sous une tente dans le hall de l’AaDTM. « En 2022 le Muma a inscrit son 1er PCI (Patrimoine Culturel Immatériel) sur la liste des PCI de France. Il s’agit du maoulida shengué. Le M’biwi sera le deuxième, nous sommes encore en train de le préparer », déclare Djamadar Saindou du Musée de Mayotte, en charge de la visite guidée de l’exposition. « D’autres suivront bientôt comme le debaa, le chigoma ou encore le tanimalandi », ajoute-il.

Djamadar Saindou du Muma a réalisé plusieurs visites guidées de l’exposition avec des scolaires

Cette 16ème édition du FATMA se couple cette année avec les cérémonies en l’honneur de l’abolition de l’esclavage. Ainsi, le traditionnel carnaval se déroulera ce samedi 27 avril avec un départ du cortège au terrain du baobab pour une arrivée sur le parking du marché couvert. La bibliothèque départementale exposera des livres sur l’esclavage pour l’occasion et projettera des films sur le sujet dont « Little Senegal », afin de répondre au devoir de mémoire et de « lutter contre l’oubli progressif » selon Zouhourya Mouayad Ben. Enfin, le FATMA se clôturera samedi soir avec le concert Zamantalouha qui mettra en lumière les premiers groupes musicaux de Mayotte, des années 80 et 90 comme le groupe Scolopendre ou Vikings. Voilà qui devrait plaire aux nostalgiques du « Maore ya zamani » !

N.G  

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