Mercredi, le compteur macabre des victimes du choléra aux Comores affichait 98 malades et 6 décès. En réponse, les autorités sanitaires annoncent à Mayotte un renforcement du contrôle sanitaire aux frontières avec contact téléphonique des voyageurs 48h après leur arrivée. Mais face aux nombreuses arrivées illégales, elles sont logiquement dépourvues sur une réponse immédiate, bien qu’un circuit de prise en charge dès l’identification de cas suspect soit mis en place.
Il faut donc tenter d’empêcher toute entrée, incite Mansour Kamardine dans un communiqué, « L’arrivée du choléra à Mayotte entrainerait la défiance irrémédiable de l’opinion locale », met-il en garde.
Et espère une action forte sur tous les fronts. Sécuritaire tout d’abord, en réponse au « chaos » provoqué par les affrontements violents comme la nuit dernière où le village de Combani a été le théâtre de nombreuses dégradations de véhicules. Et migratoire, pour contrer les arrivées des nombreux kwassa qui veulent peut-être toucher la terre mahoraise avant que la suppression du droit du sol soit actée.
Risque de propagation de la maladie
Le député met en garde sur la diffusion de l’épidémie de choléra qui, si elle touche l’île, trouvera un terreau favorable avec la proportion d’habitats insalubres, puisque dans 60 % des logements, il manquait au moins l’eau courante ou des toilettes ou une douche en 2017 (Source INSEE).
« Le risque d’importation est donc réel », souligne Mansour Kamardine, « les Mahorais sont toujours en attende de la mise en place du ‘mur de fer’ promis et du lancement de l’opération Wuambushu 2 annoncée. » Il met en garde sur une possible arrivée du choléra sur le territoire, qui « viendrait signer irrémédiablement la défiance de la société civile mahoraise » qui a entamé un « bras de fer avec le gouvernement ».
Et si le député croit savoir que 300 migrants africains sont en passe d’être envoyés en métropole le week-end prochain comme l’avait demandé la population, c’est une goutte d’eau pour lui.
Et conclut en demandant l’instauration du « rideau de fer » contre l’arrivée du choléra, sous peine donc de poursuivre le « bras de fer » avec la population.
A.P-L.