« Vous avez affirmé vouloir démanteler ce camp de la honte construit en plein Mamoudzou. Vous avez affirmé vouloir envoyer vers l’Hexagone tous les migrants disposant d’un titre de réfugié et sanctionner ceux qui abusent du droit d’asile. Nous prenons acte de vos bonnes intentions mais nous avons désormais besoin d’échéancier rapide et d’actes forts dans ce sens », écrit le maire de Mamoudzou.
En effet depuis maintenant plus d’une semaine la situation ne cesse de dégénérer un peu plus chaque jour, entrainant des heurts avec la population et les riverains. Ainsi, la soirée de mercredi dernier a connu une rare intensité de violence faisant dire au maire de Mamoudzou que : « La soirée du 17 janvier me laisse penser que désormais cette dernière (ndlr : la guerre civile), tant redoutée, est désormais déclarée. Les villageois du quartier de Cavani, à quelques pas seulement du centre-ville de Mamoudzou, se sont affrontés avec les migrants installés illégalement dans le stade départemental de football de Cavani.
La décision de justice de première instance n’a pas été comprise et encore moins admise par les citoyens qui sont excédés par les provocations incessantes des migrants qui, maintenant, empêchent un usage normal et paisible de cette infrastructure. Les citoyens se sont désormais structurés en « collectifs » et s’en prennent aux services publics locaux considérant que les élus que nous sommes, ne les défendent pas à la bonne hauteur et n’obtiennent donc aucun résultat ».
Aussi l’édile de Mamoudzou invite le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer à se rendre à Mayotte dans les plus brefs délais afin qu’il puisse se rendre compte de la situation extrêmement tendue et qu’il instaure l’état d’urgence, maintes fois demandé par les élus, sur l’ensemble du territoire.