31.8 C
Mamoudzou
samedi 18 janvier 2025

Camp de migrants de Cavani : Saïd Omar Oili demande de « stopper les flux migratoires »

Bien que n’ayant pas validé la loi Immigration, le sénateur mahorais s’adresse par courrier au Premier ministre pour défendre la position de Mayotte.

Le camp de migrants érigé à Cavani faute d’accueil formel mis en place sur le territoire doit être démoli, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui a fait cette annonce depuis La Réunion. Collectifs de citoyens comme élus locaux font front commun pour obtenir une action dans ce sens comme nous le rapportions.

Pour ne pas lâcher la pression, le sénateur Saïd Omar Oili s’adresse au premier ministre dans un courrier du 18 janvier dernier, évoquant une situation qui se dégrade « très fortement » avec « la constitution de réseaux organisés permettant à des ressortissants des pays de l’Afrique de l’Est de venir sur le territoire de Mayotte ». Le sénateur mahorais qui n’a pas voté la loi Immigration rappelons-le, évoque un climat social « qui peut se dégrader dans les prochains jours », et demande à Gabriel Attal de prendre très rapidement des mesures, afin de stopper ses flux migratoires, notamment par un accroissement du contrôle aux frontières maritime ».

Une partie du campement improvisé à Cavani

Autre courrier d’élu, celui adressé ce 18 janvier par le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, qui dénonce quasi-quotidiennement la situation par un sit-in au stade. Il évoque une situation qui se complique puisque des altercations physiques ont lieu non seulement entre les demandeurs d’asile en surnombre et la population locale,; mais également entre celle-ci et les employés de la mairie, « considérant que les élus que nous sommes ne les défendent pas à la bonne hauteur ». Il revient sur les déclarations de Gérald Darmanin qui annonçait quelques jours auparavant avoir demandé le démantèlement du camp et le rapatriement d’une quarantaine de réfugiés – qui ont donc obtenu l’asile – vers l’Hexagone « car ils n’ont pas à rester à Mayotte, on a reconnu qu’ils avaient droit à l’asile et mon travail est désormais de les protéger« . Mais « quand? » demande en substance le premier magistrat de Mamoudzou qui attend « un échéancier rapide » et « des actes forts ».

A.P-L.

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Le lycée Bamana entre centre de migrants et rentrée scolaire

Prévu comme centre d’hébergement d’urgence, le lycée Bamana a abrité pour un mois plusieurs demandeurs d’asile. A l’heure où va sonner la cloche de la rentrée, un collectif de citoyens a doublé le rectorat dans l’évacuation des lieux.

Rayons vides : les marchandises bloquées au port

Alors que les toits endommagés ne se comptent plus à Mayotte, au port de Longoni, ce sont les grues qui font l’actu. Pas seulement, puisque les tarifications inappropriées sur le stationnement des containers non manutentionnés font monter les transitaires au créneau.

Post-Chido : Les maires veulent être associés à la gestion des dons de la Fondation de France

Depuis le passage de Chido, la Fondation de France a récolté près de 40 millions d’euros de dons qu’elle compte distribuer à 18 associations présentes à Mayotte. Les élus de Mayotte ne voient pas cela forcément d’un bon œil et se sentent mis à l’écart.

Des bandes venues en force pour agresser et saccager à Passamainty

S’il y a eu une arrestation d’une dizaine de jeunes, ils sont plus d’une cinquantaine à avoir terrorisé la population et blessé des policiers ces trois derniers jours. Des agressions qui continuent ce jeudi.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com