Papouasie-Nouvelle-Guinée : Le Premier ministre, James Marape, a déclaré l’état d’urgence pendant 2 semaines, ce jeudi 11 janvier, au lendemain des émeutes qui ont éclaté de manière généralisée et notamment dans la ville de Lae, située au nord de la capitale, Port Moresby. Ces émeutes, sous couvert d’anarchie généralisée et ponctuées d’importants pillages, sont la conséquence plus ou moins directe d’une protestation sociale menée simultanément par des officiers de police, des gardiens de prison ainsi que des militaires, ayant appelé à manifester contre le Gouvernement, des suites d’une drastique baisse de salaire qui leur avait été annoncée. Selon un bilan officiel encore provisoire, il est fait état de 15 morts, 25 blessés par balles et 6 autres présentant des lacérations à la machette. D’une superficie de près de 463 000 km², la Papouasie-Nouvelle-Guinée — en proie à un taux de chômage élevé depuis ces dernières années, couplé à un coût de la vie de plus en plus cher — est le pays insulaire le plus peuplé du Pacifique Sud, après l’Australie, recensant plus de 10 millions d’habitants.
République Démocratique du Congo : Quasiment au lendemain de la confirmation, par la Cour constitutionnelle, de la réélection du Président Félix Tshisekedi — qui avait remporté, le 20 décembre dernier, un scrutin contesté — le pays connait de graves inondations aux abords du fleuve Congo qui a atteint sa plus haute crue, avec ses 6 mètres 20 au dessus du niveau de la mer, des suites d’importantes pluies dans les terres. Sans compter les près de 300 000 foyers sinistrés, ces inondations sont allées crescendo depuis ces derniers mois engendrant déjà la mort de plus de 300 victimes, aussi en République du Congo, pays frontalier qui partage cette hydrique et naturelle délimitation. Ce phénomène tristement extraordinaire avait été rencontré pour la dernière fois en 1961, année durant laquelle le niveau du fleuve s’était élevé à +6,26 mètres. Bien que dans l’immédiat le Gouvernement ne semble acter aucun plan spécifique de prévention, le ministre des affaires sociales de la RDC, Modeste Mutinga, a annoncé qu’une réunion se tiendrait ce jeudi 11 janvier 2024, afin d’évaluer les besoins en matière d’aide humanitaire.
Taïwan : C’est dans un contexte de tension à portée internationale que les élections à la fois législatives et surtout présidentielle, du pays approchent à grands pas. En effet, ce samedi 13 janvier 2024, les 19,5 millions de taïwanais sont appelés aux urnes afin d’élire le nouveau Gouvernement de cet état insulaire; sujet de diplomatiques discordes et d’intimidations plus ou moins appuyées, entre les États-Unis et la Chine qui revendique toujours sa souveraineté en cette contrée. Ce jeudi 11 janvier 2024, le ministre des Affaires étrangères taïwanais, Joseph Wu, a souligné lors d’une conférence de presse l’ingérence passée et présente de la Chine, qui manifestement « se mêle de ces élections », stipulant avec ironie : « Puisque Pékin semble si intéressé par la Démocratie, je conseille au régime autoritaire d’organiser ses propres élections et de laisser faire Taïwan et les autres pays libres ».
Sierra Leone : En tout début de semaine, 27 militaires ont été présentés devant la Cour martiale de Freetown, la capitale du pays. Le chef d’inculpation retenu ? Ni plus ni moins que mutinerie en lien avec un coup d’état lancé et manqué le 26 novembre dernier, ayant tout de même entrainé la morts de 21 personnes, après l’attaque d’infrastructures policières et militaires, dont une armurerie, ainsi que celle de 2 prisons, libérant par la même occasion, un nombre conséquent de détenus. Selon les déclarations officielles, plusieurs présumés coupables s’avéraient être d’anciens gardes du corps l’ex Président, Ernest Bai Koroma — mandatures de 2007 à 2018 — , lui même inculpé la semaine précédente de 4 chefs d’accusation, dont recel, trahison et complicité de trahison en lien avec ce coup d’état.