26.8 C
Mamoudzou
samedi 27 avril 2024
AccueilCulture« Ça brûle » : le reggaeman Jahdine M’zé chante la souffrance...

« Ça brûle » : le reggaeman Jahdine M’zé chante la souffrance de Mayotte face aux violences

Originaire de Sada, mais ayant vécu la majeure partie de sa vie dans l’Hexagone avant de revenir récemment au pays, l’artiste de reggae Jahdid M’zé vient de sortir un nouveau single. Intitulé « Ça brûle », il dénonce les violences urbaines qui sévissent à Mayotte, mais aussi et surtout le manque d’efficacité des politiciens pour y remédier.

L’artiste Jahdine M’zé consacre son 3ème album à la violence que subit son île d’origine.

« Ça brûle, ça brûle ! Au sud ça brûle ! Au nord ça brûle ! », chante l’artiste Jahdine M’zé sur une musique reggae de sa composition aux influences à la fois de blues et de chigoma. Rentré à Mayotte depuis 3 ans, le chanteur et musicien est atterré de constater ce qui s’y passe, à la fois du point de vue des violences urbaines, mais également vis-à-vis de la crise de l’eau. Pour lui, les politiciens devraient être en mesure de faire face plus efficacement à la situation. « On est quand même en France, on devrait pouvoir trouver des solutions pour que nos enfants puissent aller à l’école sans avoir peur d’être agressés ! », déclare-t-il. Artiste engagé, il s’est donné pour mission de dénoncer ce qui se passe à Mayotte au travers de son 3ème album, encore pour le moment en préparation. Son premier single « ça brûle » est d’ores et déjà disponible gratuitement sur toutes les plateformes de téléchargement de musique. « Au travers de ces 6 titres, je souhaite chanter la volonté des Mahorais d’être libre et en sécurité sur leur île. C’est juste un besoin humain ! », ajoute-il.

Un reggae aux influences mahoraises

Ayant fait plusieurs scènes en métropole, le reggaeman estime qu’il est plus compliqué de se produire à Mayotte.

« J’ai choisi de faire du reggae car c’est un style au travers duquel on peut tout chanter. On peut aussi bien parler d’amour que transmettre des messages sociétaux », affirme Jahdine M’zé. Né à Mayotte, ce Sadois a suivi son grand-frère en métropole à l’âge de 8 ans et y a commencé sa carrière musicale après une première expérience professionnelle dans l’animation. « Je me suis rendu compte que la musique était ma passion, je me suis donc d’abord lancé tout seul avant de prendre des cours de guitare et de chant à l’école de musique car c’était important pour avancer véritablement », raconte-il. Si le reggae est son style de prédilection, ses différents voyages l’ont amené à découvrir beaucoup de styles musicaux différents dont il se nourrit pour composer ses propres œuvres. « Je suis très influencé par le blues et l’on me dit souvent que ma voix se prête bien à ce style de chant. J’essaie également d’intégrer des rythmes mahorais à ma musique car il est important de ne pas oublier sa propre culture », affirme l’artiste qui s’est inspiré en partie des rythmes de chigoma pour ses compositions.

Si les paroles de « Ça brûle » sont graves, le rythme de la chanson prête à la danse et l’on sent bien les influences de world music au sein de ce reggae entraînant. Une manière de sublimer les tragiques évènements que subit l’île aux parfums, mais également de faire entendre d’une autre manière la voix de la population mahoraise qui n’en peut plus des violences quotidiennes !

N.G

 

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

l'actualité

+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Assises, tribunal,

Assises : Un ancien membre de la bande de La Vigie jugé devant le...

0
Une fois encore la cour d’assises de Mamoudzou jugeait une rixe entre deux individus appartenant à deux bandes rivales. Les faits du 18 janvier 2021 en Petite-Terre impliquant les deux principaux gangs, à savoir Gotam et La Vigie, avaient provoqué plusieurs jours de violences et de représailles avec pour conséquences trois meurtres recensés

Nouveau recensement des migrants au niveau du stade de Cavani

0
Par centaines les migrants s'entassaient à Cavani ce mercredi derrière les barrières érigées en vue d'un recensement des "homeless" (sans abris) comme se nomment les Somaliens, majoritaires sur place
Violences, Mayotte, Wuambushu

Justice – Déchainement de violences à Tsoundzou : un commanditaire derrière les barreaux

0
Depuis l’attaque de la brigade de Sada, on s’attend à davantage de révélations de ces faits de violences orchestrées incitant des mineurs à sauvagerie. Cette fois, il s’agit de membres de comités de quartier, s’opposant aux opérations de démolition d’habitats illégaux
Lycée, Lumières, forum, emploi, sportif, formation, économie, emploi, violences, recteur

Forum de l’emploi sportif : le sport, une autre réponse à la violence 

0
Le forum de l’emploi sportif a porté une initiative lumineuse pour créer un espace de dialogue et améliorer la mise en œuvre des politiques sportives à Mayotte

L’opération « Mayotte Place nette » lancée officiellement ce mardi

0
C’est accompagné du directeur général de la gendarmerie et de son homologue de la police nationale, que la ministre déléguée aux Outre-mer s’est adressée à la presse, ce mardi matin, afin de lancer officiellement l’opération « Mayotte Place nette », la suite de Wuambushu. Des opérations des forces de l’ordre ont d’ailleurs eu lieu à Doujani et à Dembéni

Recent Comments