Les maladies vectorielles, c’est quoi déjà ?
L’action de jeudi matin a permis de rappeler que les maladies « à transmission vectorielle » sont des maladies infectieuses transmises par des vecteurs. Le plus souvent, il s’agit d’insectes et d’acariens qui se nourrissent de sang.
Le moustique, un des coupables les plus connus !
A Mayotte, les maladies transmises par les moustiques, telles que la dengue, le virus zika, le chikungunya ou encore le paludisme, ne circulent pas en permanence. Néanmoins, l’île reste vulnérable, notamment en amont et au début de la saison des pluies.
Pour cela, les agents de la LAV ont construit une carte sur les risques vectoriels à Mayotte. Concrètement, il s’agit d’une carte permettant d’avoir une visibilité sur la densité de larves de moustiques par hectare sur l’ensemble du territoire chaque semaine, indiquant également des informations sur les actions opérées par les agents de la LAV.
Cette outil d’aide à la décision et aux actions de terrain, a aussi une visée pédagogique. Il s’adresse à toute la population de Mayotte pour que les habitants se protègent, surtout s’ils vivent dans une zone à fort risque vectoriel.
Se protéger soi-même et protéger les autres, mais comment ?
Pour Ambdoul-Bar Idaroussi, responsable du service de lutte anti vectorielle de l’ARS Mayotte, « la lutte anti-vectorielle doit être l’affaire de tous» et « la prévention passe par plusieurs niveaux bien spécifiques. » Peu importe le risque encouru, il faut se protéger des moustiques et lutter contre les moustiques à l’intérieur de chez soi, autour de sa maison et se protéger des piqûres, nous confie le spécialiste de la lutte-vectorielle.
Protéger son habitat des moustiques
Par exemple, le moustique « aedes albopictus » qui peut transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya et le zika à Mayotte, « n’est pas un moustique qui voyage beaucoup, il vit proche de nos maisons, dans un rayon d’une centaine de mètres », explique le responsable du service de LAV.
Supprimer les eaux stagnantes
Les agents de la lutte anti-vectorielle expliquent que des petits endroits contenant de l’eau, tels que des soucoupes pour pots de fleurs, les petits déchets, les jouets des enfants laissés à l’extérieur, les réserves d’eau qui n’ont pas de couvercle, les pneus, sont des lieux adorés par les moustiques, qu’il faut éliminer.
Ambdoul-Bar Idaroussi insiste sur l’importance d’une gestion collective de cette problématique : « Aujourd’hui, nous avons voulu médiatiser les actions que nous faisons de lutte contre les moustiques, pour les gens participent à cette lutte, surtout s’ils vivent dans une zone à risque. »
Ainsi, pour lutter contre les moustiques, il est essentiel de repérer, vider et éliminer tous les récipients susceptibles de contenir de l’eau autour de son lieu de vie. De nombreux messages ont été rappelés jeudi matin, tels que : « Supprime les soucoupes sous les pots de fleurs », « Vide et range les petits récipients à l’abri de la pluie », « Abrite les pneus », « Jette les déchets dans la poubelle », « Couvre tes réserves d’eau avec un couvercle, un tissu ou une moustiquaire »…
Se protéger des piqûres
Ces gestes autour de son habitat sont valables également au sein de son foyer, où il est surtout nécessaire de se protéger des piqûres de moustiques, en veillant à ne pas faire entrer de moustiques chez soi à la tombée de la nuit, en portant au maximum des vêtements longs pour éviter de se faire piquer, en utilisant des répulsifs uniquement lorsque cela est nécessaire.
En cas de symptômes, tels qu’une forte fièvre, une grande fatigue, des douleurs musculaires et/ou articulaires, des maux de tête, l’ARS insiste sur l’importance de consulter un médecin.
Durant toute la saison des pluies, les agents de la lutte anti-vectorielle seront déployés sur le terrain pour intervenir sur les secteurs sensibles et relayer des messages de prévention auprès de la population.
Mathilde Hangard