Devenu réfractaire à la direction politique de son Gouvernement, notamment au regard de cette proposition de loi immigration qui se voulait de poindre activement son adoption, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait remis ce mardi 19 décembre, sa lettre de démission auprès de la Première ministre, Elisabeth Borne. Une volonté écrite qui s'est confirmée dans les actes ce mercredi 20 décembre.

Fraichement adoptée ce mardi soir par le Parlement, cette nouvelle loi tant décriée et tout aussi médiatisée, aura manifestement eu raison des idéologies et convictions politiques d’Aurélien Rousseau, qui ne s’est pas présenté, ce mercredi matin, au Conseil des ministres.

Une lettre à l’évidence fantôme aux dires de la Première ministre qui a déclaré ce matin, au micro de nos confrères de France Inter, que le président Emmanuel Macron « n’avait pas reçu de démission » de l’intéressé. Grève de la poste étatique ou discours diplomatique de circonstance ? En tout état de cause, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a confirmé publiquement ce midi, lors de son allocution, la démission du ministre de la Santé et de la Prévention.

Un ministre qui avait rejoint l’actuel gouvernement, le 20 juillet dernier, succédant lui même à François Braun et qui faisait également partie de l’officielle délégation, aux côtés d’Élisabeth Borne, venue sur notre territoire mahorais, en amorce de ce mois de décembre. Ses fonctions seront assurées par transition intérimaire en la personne d’Agnès Firmin-Le Bodo, ministre de l’Organisation territoriale et des professions de santé.

Descente de la délégation gouvernementale sur le tarmac mahorais. En première ligne (de g. à d.) A.Rousseau, E.Borne, P.Vigier (Archives – 08/12/2023 – Illustration/®MLG)

Le Président de la République prendra la parole, ce mercredi, en début de soirée (21 heures Mayotte) sur la chaîne France 5, dans l’émission « C à vous ».