Nous avons souvent écrit que le CESE était un peu le Jiminy Cricket du Conseil départemental, une sorte de conscience éveillée qui murmure à son oreille un guide moral de la bonne gestion. Consulté à chaque séance plénière pour avis sur les principaux rapports étudiés, le conseil économique social et environnemental peut aussi s’autosaisir.
Mais ce serait oublier que cette assemblée d’hommes et de femmes de la société civile, qui n’en a pas moins un rôle politique dans ses orientations. Souvenons-nous du budget de l’action sociale que le gouvernement avait demandé de sanctuariser avant d’octroyer une compensation, alors le CESEM aurait bien vu tout ou partie de la somme abonder le budget général. Avec à l’époque un fort écho chez un conseiller en charge des Finances… Ben Issa Ousseni, devenu depuis président de l’assemblée.
Le CESEM c’est aussi la production de rapports destinés à nourrir la réflexion sur l’avenir du département. Le dernier en date sur le « Qui fait quoi ? » a marqué les esprits en dressant un état des lieux des compétences exercées par les collectivités au titre de la décentralisation, et celles qui restent à basculer depuis les services de l’Etat. L’enjeux est d’arriver au droit commun, avec l’exercice effectif du rôle de Région, et de cibler en face le montant des compensations. On en est loin.
Ce sont tous les apports et rapports d’une mandature 2018-2023 qui étaient rappelés ce mercredi 13 décembre 2023 lors d’un séminaire à Tsingoni, en présence du président du Conseil départemental, Ben Issa Ousséni, et de la SGAR de la préfecture, Maxime Ahrweiller-Adousso. Il aura permis aux conseillers d’échanger sur leur retour d’expérience en matière de travail de l’institution.
Dans son rapport suite à ce séminaire, le conseil départemental évoque « des améliorations à apporter, tant sur la question des moyens alloués au CESEM, que sur celle de la collaboration inter institutionnelle », le but étant « de pouvoir répondre, plus efficacement encore, aux besoins du territoire, en mobilisant les efforts de chaque acteur concerné. »
Des acteurs qui ont partagé avec les membres du Conseil les axes de travail qui engageront la future mandature 2024-2030 de l’assemblée consultative.
A.P-L.