Une dizaine d’interpellations ont été faites suite aux violences de ces derniers jours à Dembeni et Tsararano selon le colonel de gendarmerie Olivier Casties. Reste à déterminer, bien entendu, le profil des fauteurs de troubles et notamment leur âge pour savoir s’ils seront ou non condamnés.
Pour le moment, aucune comparution immédiate n’est prévue, mais quelques interpelés sont en garde à vue. Le colonel nous révèle par ailleurs que 1570 interpellations pour violences urbaines ont été enregistrées en zone gendarmerie depuis le début de l’année. Il affirme que la gendarmerie occupe le terrain en continu pour lutter contre les auteurs des violences urbaines. « Ce ne sont pas des bandes organisées comme on peut le lire çà et là. On peut retrouver les mêmes individus une semaine à Bandraboua et l’autre à Dembeni. Ce ne sont pas eux qui vont nous faire baisser les bras ! », a-t-il affirmé. « J’aime Mayotte autant que les Mahorais, mais ce phénomène de violences urbaines est complexe et nécessite la coordination de nombreux partenaires. On ne peut pas gagner en appliquant des stratégies simplistes ! Sachez en tout cas que rien ne nous fera reculer ! », a-t-il ajouté.
Des propos recueillis ce matin alors même que des violences éclataient en zone police à M’tsapéré. La population, exaspérée, se demande si Mayotte verra enfin le bout du tunnel sachant que cette problématique ne fait qu’empirer au fil des années…