« Premier tour dia vita », « un premier tour et ça suffit » : la promesse du président sortant s’est réalisée. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé ce samedi le résultat provisoire du premier tour de la présidentielle, tenu le 16 novembre dernier. Andry Rajoelina l’emporte à la majorité absolue avec 58,95% des suffrages, soit 2.856.090 voix, ce qui représente 25,85% du corps électoral.
« Cela marque la détermination du peuple malgache à continuer vers la voie du développement dans la continuité (…) Je m’engage encore plus à rattraper le retard de développement de Madagascar », déclarait le président réélu. Seul des treize candidats à avoir fait le déplacement pour écouter l’annonce de la CENI, Andry Rajoelina a écrasé la concurrence. Il arrive largement en tête dans les six provinces de l’île.
L’opposition rejette les résultats
Loin derrière, le premier poursuivant est Siteny Randrianasoloniaiko avec 14,40%. Faisant partie des trois candidats à avoir fait campagne, il conteste l’issue du scrutin. Un peu avant l’annonce des résultats, des membres de son équipe se sont rendus à la CENI pour demander la révision de procès-verbaux de bureaux de vote qu’ils jugent litigieux.
Parmi le collectif des dix candidats d’opposition, l’ancien président Marc Ravalomanana se hisse à la troisième place avec 12,10%, sans avoir fait campagne. Mobilisés depuis deux mois pour demander le report de l’élection qu’ils estiment truquée, les dix avaient appelé à boycotter les urnes. La participation s’élève à 46,36%. En 2018, elle était de 54,23% au premier tour, puis 48,09% au second.
Le collectif assure qu’il reste mobilisé et appelle « à continuer la lutte sous quelques formes que ce soit », sans en préciser les contours. La CENI précise que les résultats restent provisoires, charge à la Haute cour constitutionnelle (HCC) de proclamer les résultats définitifs et le nom du nouveau président dans les neuf jours.
Ivan Rakotovao